Avertissement n Au moment où le débat s?anime passionnément, et chaudement, sur le nouveau décret 05/405 relatif à la loi 04/10 portant sur le mode des élections et fonctionnement des fédérations, la FIFA brandit le premier carton jaune à l?Algérie. Si chez nous chaque partie tente et s?évertue à défendre ses positions, comme ce fut le cas, hier, lors du forum des sportifs réuni à la salle des conférences de la Maison de la presse Tahar-Djaout, la FIFA n?a pas tergiversé en dressant dès vendredi soir une mise en garde à l?une de ses associations affiliées, en l?occurrence la FAF. Cette décision fait suite à la réunion de jeudi, au siège de l?instance internationale à Zurich, de la commission des associations que préside le Russe Viacheslav Koloskov sur le dossier algérien relatif à la promulgation du décret 05/405 de la loi 04-10 concernant la limitation du mandat du président à quatre ans et le passage de 10 à 30% des membres experts désignés par la tutelle (le MJS). La FIFA a non seulement été claire à ce sujet en signifiant à la FAF son rejet des deux articles en question, mais elle a averti cette dernière de son refus de cautionner les résultats du prochain scrutin présidentiel du 22 décembre prochain si évidemment les deux articles «incriminés» ne sont pas retirés. Pis encore, l?instance que préside le Suisse Josep Blatter se réserve le droit de suspendre la FAF et donc tout le football algérien de toutes les compétitions internationales, continentales ou régionales organisées sous son égide. Ce n?est pas la première fois que l?Algérie du football est confrontée à un problème d?ingérence des pouvoirs publics dans ses affaires internes, puisqu?en 1996, du temps du bureau fédéral de Saïd Amara, la FIFA a dû intervenir pour réhabiliter le BF après son renvoi par la tutelle en dépêchant son représentant, Zen Ruffinen, pour superviser une nouvelle assemblée générale élective. C?est dire qu?en presque dix ans, l?Algérie n?a pas appris la leçon et revient même en arrière, au moment où d?autres nations franchissent de grands pas en avant. De son côté, le forum des sportifs, actionné pour la circonstance, n?a fait que défendre les positions du ministère de la Jeunesse et des Sports à ce sujet sans pour autant expliquer ni enrichir le débat de manière plus efficace et objective. Pourtant, plusieurs personnalités, tels Réda Abdouche, Rachid Bouabdallah et autres Mokhtar Khalem, étaient présentes aux côtés du sénateur et président de ce forum Mourad Boutadjine. Pour le forum, le décret en question ne contient aucune anomalie, il est même conforme (!) aux statuts de la FIFA et ce sont certains organes de presse qui s?agitent, selon certains intervenants, pour défendre des privilèges connus. Le débat a vite tourné au règlement de compte, et c?est dommage.