Après les deux premières missives adressées à la FAF réclamant des explications au sujet du nouveau décret régissant les fédérations sportives, du reste, restées sans réponse en raison du fait que ledit décret n'est pas encore entré en vigueur, la Fédération internationale de football, FIFA, a envoyé, hier, une autre correspondance à la FAF. Dans cette lettre, la FIFA, pour la première fois, apporte un commentaire sur le décret et le qualifie “d'inacceptable”. La fédération mondiale demande, du coup, aux pouvoirs publics algériens de surseoir tout simplement à ces nouvelles dispositions, notamment les deux articles concernant l'interdiction faite à un président élu d'une fédération de se porter candidat une nouvelle fois aux élections. Dans cette lettre, la FIFA avertit que des sanctions seront prononcées si les pouvoirs publics algériens persistaient dans leur démarche dirigiste et interventionniste. En tout état de cause, la FIFA avertit dans sa missive que “la prochaine assemblée générale élective de la FAF, prévue le 22 décembre, ne peut avoir lieu sous l'inspiration de ce nouveau décret mais sur la base des statuts de la FAF”. Autrement dit, non seulement l'administration de Guidoum ne peut pas désigner 30% de la composante de l'assemblée générale de la fédération de football mais elle ne peut pas aussi empêcher le président Raouraoua de postuler pour un nouveau mandat s'il désire le faire. Ce dernier, qui a déjà déclaré qu'il ne sera pas candidat aux prochaines élections, se retrouve, du coup, réconforté par la puissante fédération mondiale au moment où Guidoum est désavoué. Cependant, la FIFA ne rendra publiques ses conclusions concernant la situation en Algérie que demain. En effet, la commission, qui a traité du cas algérien lors du dernier week-end, diffusera donc un communiqué officiel qui risque de faire très mal du côté du MJS. Que va faire désormais le ministère de la Jeunesse et des Sports ? Acculé par la FIFA, le MJS se retrouve dans l'obligation d'apporter des correctifs au niveau du décret ou, tout au moins, geler sa mise en application jusqu'à nouvel ordre. Son maintien signifierait la suspension de notre football de toutes les compétitions internationales, ce qui correspond à une facture politique que les pouvoirs publics ne sauraient accepter. Guidoum n'a en somme d'autre choix que de faire marche arrière et, surtout, faire le ménage au niveau de ses conseillers. En effet, l'on a du mal à croire que de telles erreurs passent inaperçues dans un document d'une telle importance sans qu'au moins un conseiller ou haut responsable du MJS n'ait trouvé à redire. S. B.