Nouveauté n Cette année, un logiciel a été mis au point par le ministère des Affaires religieuses, pour le recensement, la collecte et la distribution de la zakat. Lors de son intervention ce matin sur les ondes de la Chaîne III, Mohamed Aïssa, directeur de l?orientation religieuse et de l?enseignement coranique au ministère des Affaires religieuses, a souligné que ce logiciel a été conçu pour mettre un terme au retard observé à chaque fois et où la zakat est souvent distribuée après l?Aïd vu l?anarchie qui caractérise les listes des bénéficiaires. «Ce qui est contraire à la religion qui exige sa distribution avant la prière de l?Aïd», explique-t-il. Sur le terrain, le ministère a demandé aux 15 000 imams sur le territoire national de collecter la zakat dans les mosquées et de la distribuer aux fidèles nécessiteux, en établissant des listes à partir des témoignages de voisins, de proches? M. Aïssa a expliqué que 12 milliards de centimes ont été collectés l?année dernière au niveau des mosquées et ont été distribués à 27 000 familles nécessiteuses. Il a affirmé que cette manière de collecter la zakat est plus efficace que de la donner à son voisin ou à son proche pour qui la somme est peut-être insuffisante pour s?acheter quelque chose. «Chez nous ça se passe d?une manière équitable et la somme est souvent importante», souligne-t-il. M. Aïssa espère que la somme collectée cette année sera plus importante parce que le ministère a lancé, depuis juin, une campagne d?explication et de sensibilisation à travers les mosquées et les médias. Cette année, 125 000 familles démunies ont été recensées. Il a expliqué que les imams et les collecteurs n?ont pas le droit de bénéficier du fonds de la zakat. Concernant les possibilités d?un détournement de l?argent de la zakat , M. Aïssa a expliqué que cette question dépend entièrement de la conscience des imams et des volontaires qui la collectent. «On leur fait une totale confiance et c?est seulement leur foi religieuse qui doit les en dissuader».