Cible n Les partis politiques et les parlementaires de gauche française réclament la démission de Sarkozy, désigné comme premier responsable des émeutes des banlieues. Des partis politiques français de gauche ont dénoncé, hier, vendredi, l'attitude jugée martiale et sécuritaire du ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, allant jusqu'à demander sa démission, à la suite des violences ayant éclaté, il y a quelques jours, et qui se poursuivent à la périphérie de la région parisienne. Pour le Parti communiste français (PCF), «la politique irresponsable de provocation du ministre de l'Intérieur, inspirée par des raisons politiciennes et d'ambition personnelle», a joué un rôle important dans l?embrasement de la banlieue. Le PCF a, à cet effet, estimé que Sarkozy «a stigmatisé les populations de quartiers entiers». Le député Vert, Noël Mamère, a, de son côté, conclu que le ministre de l'Intérieur «porte une lourde responsabilité dans l'explosion des banlieues françaises en se comportant comme un véritable pyromane, un chef de guerre, en prononçant des mots qui blessent et qui stigmatisent». Pour lui, Sarkozy est allé trop loin et sa démission devient une hypothèse sérieuse. Cette lecture est, aussi, partagée par le Parti socialiste français, par le biais de son secrétaire national chargé de la justice et de la sécurité, André Vallini, qui a déclaré : «L'échec de Sarkozy est aujourd'hui total. Il doit, donc, en tirer les leçons et s'il a le moindre sens de la dignité, il doit démissionner.» A droite, les partisans de Nicolas Sarkozy resserrent les rangs et dénoncent «tous ceux qui profitent de la crise dans les banlieues pour faire de la politique politicienne et mettre en cause le bilan positif de Nicolas Sarkozy», a souligné le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale française. Dans ce sillage, le Parti socialiste (PS) a refusé de suivre les élus Verts et communistes qui ont réclamé la démission de Sarkozy et a estimé que la crise est beaucoup plus ample et incombe à l'ensemble de la droite. Selon le premier secrétaire du PS, François Hollande, si le ministre de l'Intérieur porte une responsabilité particulière dans la dégradation de la situation, il ne faut pas réduire l'ampleur de la crise à la simple responsabilité de Sarkozy, «même s?il a commis plusieurs fautes lourdes», a-il indiqué. Pour sa part ,Sarkozy a déclaré avoir «bien conscience que la résolution de ces problèmes de banlieue qui ont été laissés en jachère depuis trente ans prendra du temps».