La commission des finances de l?APN s?est opposée à l?avant-projet de loi relatif à l?ouverture du domaine forestier national aux investissements privés. Nettoyer, entretenir, doter les forêts de liège de plans d?aménagement, accroître les superficies existantes, céder l?exploitation du liège aux professionnels sous forme de contrats annuels renouvelables. Telles sont les mesures arrêtées par la Direction générale des forêts afin d?améliorer la production nationale en liège qui a connu une sensible régression ces dernières années. Selon le directeur général des forêts, Mohamed Seghir Mellouhi, qui était l?invité de la Chaîne III ce matin, l?Algérie produisait pas moins de 120 000 q par an dans les années 1980, contre 82 000 q prévus cette année. Cette régression est principalement due, selon ce responsable, à la situation difficile vécue, ces dernières années, par notre pays. L?exploitation du liège en a grandement pâti, a-t-il expliqué tout en faisant remarquer que certaines forêts n?ont pas été du tout exploitées des années durant. Toujours est-il que les choses vont en s?améliorant, a ajouté Mohamed Seghir Mellouhi, qui reste convaincu que notre pays retrouvera «sa place dans le bassin méditerranéen». Sur ce registre, il est utile de noter que le liège algérien est connu et reconnu à travers le monde pour sa bonne qualité. C?est ce qui explique certainement la volonté des pouvoirs publics d'accorder toutes les facilités possibles aux exploitants du liège et de mettre tous les moyens à leur disposition afin d?améliorer la production nationale. Cependant, le récent rejet par la commission des finances de l?Assemblée populaire nationale de l?avant-projet de loi présenté par le ministre de l?Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, relatif à l?ouverture du domaine forestier national aux investissements privés, semble contrarier cette volonté. C'est du moins ce que laisse entendre Mohamed Seghir Mellouhi qui, tout en affirmant respecter l?avis de la commission des finances de l?APN, a tenu à préciser que cet avant-projet concerne, en fait, la concession et l?exploitation des forêts de liège «et non pas la concession du patrimoine forestier national».