Résumé de la 3e partie n Les secrets intimes du couple Miratori remontent à la surface. Une réalité qui met à nu Annabella. En apprenant la relation de son épouse avec le couple Frati ; son mari, Francesco, a voulu fuir la ville avec sa femme... Seul dans son bureau, le commissaire Salvatore Rocca serre les dents. Tout cela est sa faute. C'est lui qui a conseillé à Minatori de partir. Il ne pensait pas que les autres iraient jusqu'au crime. Mais il vengera son chef. Il ne s'occupera d'aucune autre affaire avant d'avoir résolu celle-ci. Tout le monde se trompe. Les bandes organisées, la maffia ne sont pour rien dans le meurtre. C'est Annabella qui l'a organisé, avec la complicité des Frati. Seulement, il faut le prouver... A présent, il se reproche de ne pas avoir assisté aux obsèques. C'était, bien sûr, pour ne pas avoir à serrer la main de cette vipère. Mais depuis, elle est sur ses gardes. Il a beau avoir mis sur table d'écoute sa ligne téléphonique, il n'a enregistré jusqu'ici que des conversations anodines. 30 avril 1960. Un mois exactement s'est écoulé depuis l'assassinat de Francesco Minatori et le commissaire Rocca tourne en rond. Toutes ses recherches pour retrouver le tueur ont été vaines. Car il s'agit évidemment d'un tueur. Seul un professionnel avait le sang-froid et l'adresse nécessaires pour abattre en pleine rue un homme au bras de sa femme. Plus le temps passe, plus la presse sicilienne devient critique : pourquoi la police ne fait-elle aucune arrestation ? Pourquoi les chefs maffiosi, qui sont bien connus, ne sont-ils pas inquiétés ? On n'hésite pas à parIer d'obscures complicités. Même les subordonnés du commissaire Rocca ne comprennent pas. Mais ce jour-là, le commissaire reçoit un coup de fil qui va tout changer. La personne a insisté pour lui parIer personnellement. «Allô, qui est à l'appareil ? ? Mon nom ne vous dirait rien, Commissaire.» Salvatore Rocca s'apprête à raccrocher. Encore un correspondant anonyme. Il y en a déjà eu tant depuis le début de l'affaire. Et, de toute façon, il ne pourrait rien lui apprendre puisqu'il connaît les coupables. Mais son interlocuteur a dû deviner son intention. «Ne raccrochez pas, Commissaire. Vous ne me connaissez pas, mais vous connaissez très bien mon organisation. Je vous parIe au nom de la maffia...» Le commissaire Rocca est tellement surpris qu'il en a le souffle coupé. La maffia ose lui téléphoner, cela dépasse tout !... Mais non, il s'agit sûrement d'un plaisantin... Au bout du fil, pourtant, l'homme s'exprime d'une manière grave. Il pèse ses mots. «Cette affaire Minatori nous préoccupe autant que vous, Commissaire. Nous la trouvons très... désagréable. La presse nous met en cause tous les jours, mais nous pouvons vous jurer que ce n'est pas nous.» Le commissaire s'entend répondre, comme malgré lui : «Je le sais.» La voix se fait brusquement plus chaleureuse. «Merci, Commissaire. Notre organisation a tenu une réunion au plus haut niveau et a pris la décision de collaborer avec vous. Nous avons fait notre enquête. Nous savons le nom du tueur : il s'agit d'un certain Diamantini. Il a agi pour le compte de la veuve.» Le commissaire se raidit. (à suivre...)