Evolution n L?Algérie, asphyxiée par les grosses importations de blé durant des années, est en train de réduire sa facture alimentaire. Les enjeux restent dans l?autosuffisance alimentaire. Pour leur sixième édition, les rencontres franco-algériennes sur les céréales se sont focalisées sur la qualité et la technologie du blé. Le marché céréalier franco-algérien était en débat, hier, à l?hôtel Hilton avec une participation record des industriels, meuniers et experts en blé des deux rives. La France, premier fournisseur en blé tendre, en a écoulé pour la saison 2004-2005 plus de 1,9 million de tonnes et 650 000 tonnes de blé dur. Il faut noter que les besoins de l?Algérie en la matière se situent à 5,5 millions de tonnes. Ces chiffres, donnés par France Export céréales (association des producteurs et d?exportateurs français), renseignent sur la dépendance de l?Algérie par rapport au marché français surtout en blé tendre. Les Français ont vanté la haute valeur technologique de leur blé qui, selon un expert français, «renferme 14% de protéines et convient parfaitement aux besoins de la consommation algérienne». «On constate que les besoins qualitatifs des blés utilisés au Maghreb sont similaires à ceux exigés par les transformateurs français», souligne la revue de France Export céréales. La France table ainsi sur des perspectives de renforcer ses exportations durant la prochaine récolte de 2006. Mais cette fois, les industriels français du blé veulent établir des passerelles avec leurs homologues algériens à travers des procédés de contrôle de qualité et des échanges technologiques en matière de stockage et d?installations de silos. C?est du moins l?axe défendu par de nombreux meuniers et minotiers algériens qui se sont professionnalisés durant ces dernières années. Il faut retenir que l?Algérie est en train de réduire sa facture alimentaire à travers la relance de la production céréalière contenue dans le Pnda. Auparavant, l?Algérie importait pour une valeur de 2 milliards de dollars alors que pour l?année 2005, les importations algériennes n?ont pas dépassé les 800 millions de dollars. En outre, l?Algérie a toujours opté pour la diversification de ses importations. Elle compte comme fournisseurs des pays comme les Etats-Unis, le Canada, la Russie et l?Australie. Mais les coûts du fret demeurent, pour certains de ces pays, excessifs d?où le recours aux fournisseurs les plus proches comme la France et l?Italie.