Résumé de la 9e partie n Dans ses récits de vie antérieure, Imad n?a pas cité tous les noms et en a confondu quelques-uns, mais l?histoire qu?il prétend avoir vécue correspond bien à celle d?un membre défunt de la famille Bouhamzi. Pour le second voyage à Khriby, Stevenson interroge longuement Imad sur la maison d?Ibrahim Bouhamzi, où il aurait habité, comme il le prétend, dans sa vie antérieure. Le psychiatre américain notera sur son carnet quarante-sept détails sur la situation de la maison, sa forme, son aménagement à l?époque de son propriétaire. Quarante-quatre détails seront vérifiés, quant aux trois autres, selon le psychiatre, ils proviennent de la vie actuelle du jeune garçon qui a ainsi mêlé les deux. Dans la maison, des proches d?Ibrahim Bouhamzi accueillent les visiteurs. Ils vont confirmer toutes les déclarations du jeune garçon. ? J?aime beaucoup les armes à feu ! dit Imad. J?avais deux fusils ! L?information est aussitôt confirmée : Ibrahim Bouhamzi avait effectivement deux fusils. ? L?un des fusils avait un double canon. Nouvelle confirmation. Imad montre l?endroit de la maison où Ibrahim cachait un de ses fusils. Détail encore confirmé. ? J?aime la chasse, ajoute l?enfant. Déclaration des proches : Ibrahim était un chasseur passionné. Imad va décrire également, comme s?il y avait assisté, les derniers jours d?Ibrahim et rapporter les ultimes paroles qu?il a prononcées à sa mort. On va découvrir aussi une extraordinaire ressemblance entre Imad et Ibrahim. Tous les deux s?emportent facilement, ils aiment plaisanter, ils sont très émotifs. Autre détail troublant : Ibrahim, qui avait servi dans l?armée française au temps du mandat sur le Liban, parlait très bien le français ; Imad, qui venait à peine d?entrer à l?école, parlait déjà le français, langue que l?on ne pratiquait pas chez lui ! Ce cas extraordinaire a été rapporté par Ian Stevenson dans son livre Twenty cases suggestive of reincarnation (Vingt cas de réincarnation apparente - 2e édition, University Press of Virginia, 1974). L?auteur, qui a longuement analysé le cas de Imad, souligne qu?on peut expliquer les ressemblances entre la vie du défunt et les déclarations par le hasard ; mais les coïncidences sont trop nombreuses et surtout les détails trop précis pour les expliquer uniquement par le hasard. On peut penser aussi à la supercherie, les parents ayant appris à l?enfant des informations sur des personnages défunts qu?il va répéter quand on l?interrogera. Mais Stevenson a posé à Imad des questions inattendues que ses parents ne pouvaient pas prévoir, et l?enfant y a répondu sans difficulté. De plus, la réalité que l?on découvre à Khriby n?est pas du tout celle que s?imaginaient les parents du jeune homme : alors qu?ils voyaient leur fils menant, dans une première vie, la vie paisible d?un bon père de famille mort dans un accident, ils découvrent qu?il a plutôt mené une vie de débauche ! Il reste encore l?hypothèse de la perception extrasensorielle : Imad, comme ceux qui prétendent avoir eu des vies antérieures, aurait pris connaissance, à distance, par télépathie, d?événements du passé et il se serait familiarisé avec eux jusqu?à s?introduire dans ces événements et à en devenir un personnage. Cela aurait été facilité par les croyances locales en la réincarnation?