Les laboratoires en mesure de faire le diagnostic de la grippe aviaire existent en Algérie. Ils nécessitent simplement une mise à niveau et leur approvisionnement en kits de diagnostic. Pour la forme humaine de la grippe aviaire, l?Institut Pasteur d?Alger est habilité à faire les analyses. Donc aucun problème pour le dispositif d?analyse. Concernant la vaccination, nous disposons d?un laboratoire capable, après approvisionnement en souches vaccinales sur le marché international, de produire des vaccins contre la grippe des oiseaux. Aujourd?hui, les dispositions existent pour nous approvisionner et faire des stocks d?urgence. Ces stocks d?urgence concernent plusieurs produits : les kits de diagnostic, les souches vaccinales et les vaccins, car il ne nous est pas possible de produire des vaccins immédiatement. Ainsi, il faudra en acheter pour nous prémunir. Des stocks d?antiviraux seront également constitués pour traiter les cas humains. Dans ce plan de prévention est aussi inclus l?achat de matériel de sécurité ; c?est-à-dire de protection des personnes qui seront amenées à être au contact du virus. Donc tous les techniciens qui travaillent dans les postes de santé et les postes vétérinaires ainsi que les techniciens des laboratoires amenés à manipuler la souche vaccinale devront être protégés. Il en sera de même pour les matériaux de prélèvement. Tous ces achats à faire demandent des moyens financiers considérables. Mais ces financements nécessaires aujourd?hui pour mettre en place ce plan seraient multipliés par huit si le virus venait à entrer en Algérie. Et dans ce cas, nous serions obligés d?y faire face. Alors, mieux vaut disposer dès aujourd?hui d?un fonds pour éviter l?introduction du virus en Algérie que de se retrouver, dans six mois ou un an, à mettre dix milliards pour lutter contre le virus. C?est ce que tout le monde a compris et le Premier ministre a donné les instructions au ministre des Finances en vue de la mise en place de ce plan. Au regard des dispositions stratégiques prises, il n?y a pas de quoi avoir peur face à cette maladie. Tout dépend de l?extension de l?épidémie au niveau mondial. Heureusement qu?à ce niveau, la lutte s?intensifie et les gens sont conscients du danger. Tous nos partenaires au niveau international sont au chevet de cette maladie ; espérons qu?il sera possible de l?éteindre. Si elle arrivait à s?étendre, l?Algérie aurait pris toutes les précautions au niveau local, tout en participant à la lutte au niveau international.