Mesures n Tarifs promotionnels durant les week-ends, interdiction d?accès aux adolescents et contrôle sur l?utilisation des sites pornographiques... l Les gérants de cybercafés que nous avons rencontrés ont procédé à de telles démarches pour concrétiser les missions de communication et de recherche scientifique qui sont les objectifs tracés par les initiateurs de cet outil. «Cela n?a aucun lien avec la décision du gouvernement. Nous sommes des professionnels, nous maîtrisons parfaitement nos missions et nous n?avons aucune leçon à recevoir de qui que ce soit», nous ont indiqué des gérants de cybers à Alger-Centre, El-Biar et Ben Aknoun dont la plupart sont titulaires de diplômes universitaires et maîtrisent parfaitement l?outil informatique. Ces derniers ont introduit des systèmes de contrôle leur permettant de connaître les sites fréquentés par les internautes. Au cas où quelqu?un serait branché aux sites pornographiques, ils procèdent à la fermeture de la fenêtre une fois, deux fois et à la troisième fois le concerné est mis dehors. «Au début, j?avais des problèmes avec certains clients qui réclamaient le droit de se connecter aux sites qu?ils désirent en avançant l?argument qu?ils ont payé et donc sont libres de faire tout ce qu?ils veulent. Mais avec le temps, je les ai convaincus que le cyber est avant tout un lieu de recherche et de communication», témoigne Sofiane de Cyber Orange qui reconnaît que certains clients «mineurs» ont fini par ne plus venir dans son cyber. «Cela n?est pas une perte, car je préfère garder quelques clients sérieux que de faire de mon local un marché public», a-t-il ajouté. Mohamed Riadh, propriétaire de Easy net, près de la Fac centrale, a lancé des tarifs promotionnels durant le ramadan, tout en interdisant l?accès aux mineurs. «J?ai pensé à réduire les prix pour aider la communauté universitaire dans ses recherches et la communication. J?ai pris cette mesure en réponse aux sollicitations des clients.» Hormis les week-ends où les «navigateurs nocturnes» se consacrent à la connexion, les autres jours le nombre de clients connaît une baisse sensible. «Certains internautes viennent même réserver leurs places pour le week-end et les infortunés se trouvent obligés de retourner chez eux», indique le gérant du Cyber C5. Bon nombre de gérants ont annulé les options de jeux électroniques pour empêcher les enfants et les adolescents d?utiliser les cybercafés comme un espace de loisirs. «Avant de prendre cette décision, le local était plein d?enfants qui se branchaient sur divers jeux alors que les vrais internautes attendaient leur tour. J?ai préféré satisfaire les adultes, même si le plus important est de gagner de l?argent, car je suis un commerçant avant tout. Ma conscience m'a dicté la prise d?une telle décision», explique Mohamed-Riadh au Easy net.