Commerce Avec la rentrée scolaire, la plupart des rues, ruelles et places, notamment celles du centre-ville, sont envahies par une multitude de revendeurs de fournitures scolaires et de vieux livres. Ces commerçants occasionnels proposent des cartables et autres sacs à dos, cahiers de différents formats, stylos, crayons, vieux livres et même des tabliers à des prix défiant toute concurrence dans la plupart des cas, à des pères de famille à revenus modestes et qui éprouvent, en ce début d'année, des difficultés à équilibrer leur budget. Souvent accompagnés de leur progéniture, les parents utilisent mille et une astuces pour éviter les articles les plus chers réclamés par leurs chérubins. L'un de ces parents trouve les prix pratiqués par ces revendeurs moins élevés que ceux affichés par les librairies, parce que, estime-t-il, la marchandise est acquise directement auprès des producteurs et ce type de vente à même le sol ne génère pas de charges. Pour ces revendeurs, qui sont le plus souvent sans emploi, quelquefois des enfants pas plus hauts que trois pommes issus de familles pauvres, cette activité leur permet de subvenir aux besoins de leur famille. Non seulement leur marchandise est à bas prix, mais il leur arrive même de vendre à crédit à des connaissances. C'est ce qui explique l'engouement des clients. Les attroupements autour de ces vendeurs à la sauvette donnent à la cité une certaine fébrilité, créant une ambiance de fête pour les enfants qui reprennent le chemin de l'école et principalement ceux qui y vont pour la première fois.