L'accueil d'étudiants et la surveillance accrue des mariages de ressortissants étrangers avec des Français seront les principaux points du Conseil interministériel de contrôle de l'immigration qui se tiendra aujourd?hui. Avec les étudiants, le gouvernement français entend tester le concept d'«immigration choisie» voulue par Nicolas Sarkozy, avant de l'étendre aux «actifs qualifiés» dans sa loi sur l'immigration qu?il compte présenter au Parlement au printemps. Le Conseil interministériel de contrôle de l'immigration va décider de plusieurs mesures, notamment concernant les quelque 50 000 étudiants étrangers accueillis chaque année en France. «Notre pays est le troisième plus attractif, après la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, mais contrairement à eux, nous ne choisissons pas qui nous recevons», relève-t-on. Une circulaire va être rapidement envoyée aux ambassadeurs de France fixant quatre critères supplémentaires pour octroyer un titre de séjour pour études : projet d'études, parcours académique et personnel, compétences linguistiques, état des relations bilatérales avec le pays d'origine. Ceux qui auront été sélectionnés par ce biais obtiendront directement leur titre de séjour et seront dispensés de passer en préfecture à intervalles réguliers. Le contrôle des mariages sera l'autre grand sujet du Conseil interministériel de contrôle de l'immigration. L'audition des futurs époux dans les consulats sera renforcée, tout comme les pouvoirs d'opposition à une union du parquet de Nantes. Seule une décision judiciaire permettra de passer outre à un avis négatif du procureur. La durée de vie commune indispensable pour obtenir la nationalité française devrait augmenter de deux ans (quatre ans pour un couple résidant en France, cinq ans sinon).