Enquête n Le journal arabe Al Hayat atteste que l?interrogatoire des cinq témoins cités par la commission débutera, aujourd?hui mercredi, ou au plus tard demain. La Syrie s'est refusée, jusqu'à présent, à révéler la date de départ pour la capitale autrichienne des cinq officiers syriens, dont l?identité n'est toujours pas connue. Pourtant, selon le journal arabe Al Hayat, les cinq témoins, qui doivent être entendus par la commission d'enquête de l'ONU sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, se rendront aujourd?hui ou demain à Vienne. Les témoins seront munis de passeports diplomatiques, selon Al Hayat, qui précise, sans citer de source, que chacun devrait subir une seule et longue séance d'interrogatoire. Le quotidien arabe affirme qu'un black-out sur les interrogatoires a été imposé par la commission d'enquête de l'ONU, pour des questions de sécurité et en raison du style de travail de son chef, le juge allemand Detlev Mehlis. Selon ce journal, Mehlis et le conseiller juridique du ministère syrien des Affaires étrangères, Riad Daoudi, ont convenu que les cinq Syriens seront interrogés à tour de rôle en commençant par celui dont le rang est le plus bas dans la hiérarchie, lors d'une rencontre dimanche dernier au siège de la commission au Liban. La presse libanaise a fait, à ce sujet, circuler plusieurs noms de responsables syriens qui pourraient être interrogés à Vienne, dont le général Rustom Ghazalé, ancien chef des services de renseignement militaires syriens au Liban. Mais, selon une source proche du dossier, Assef Chawkat, chef des services de renseignements syriens et beau-frère du président Bachar al-Assad, ne figure pas dans le groupe. Dans un rapport d'étape remis au Conseil de sécurité, le 20 octobre dernier, Mehlis avait, rappelons-le, accusé des responsables de sécurité syriens et libanais d'être impliqués dans l'assassinat de Rafic Hariri, qui était en désaccord politique avec Damas.