Débat La librairie algérienne connaît d?énormes lacunes et, par conséquent, elle n?est pas définie comme telle. Un constat : la librairie algérienne souffre d?un déficit logistique effarant. Autrement dit, elle n?est pas dotée de banque de données (bibliographie) lui permettant de répondre facilement et rapidement aux besoins de la clientèle. La carence se traduit également par le manque d?expérience dans le classement des livres sur les étagères et dans la conception de la vitrine. C?est là l?objectif de la rencontre qui s?est tenue au Hilton lors de ce 8e Salon du livre avec France Edition, le Syndicat de la librairie française, l?Association internationale des librairies francophones et l?Association des librairies algériennes. L?intérêt de cette rencontre a consisté à se concerter sur un programme de travail commun qui a pour but d?établir des relations professionnelles entre les différents pôles, à renforcer les liens déjà existants entre les différentes organisations, de développer un dispositif d?échange d?expériences et de savoir-faire dans le métier de la librairie dans le but d?offrir une meilleure connaissance et approche de la librairie algérienne. «C?est pour que nos amis français et belges aient une vision concrète de la librairie algérienne», explique Fatiha Soual, présidente de l?Association des librairies algériennes. Et d?ajouter : «Nous comptons sur cette rencontre pour réfléchir sur un programme de collaboration que nous voulons large et positif, ainsi que sur un programme de mise en place d?une politique favorisant l?échange entre les deux parties. Cette collaboration, qui nous est précieuse, est constructive afin de développer les nouvelles technologies, pour profiter d?une nouvelle circulation de l?information et aussi pour assurer la promotion du livre algérien dans les librairies françaises et belges.» Les partenaires français et belges se montrent prêts à amorcer un travail de coopération. Mais avant cela, «il est utile, avant d?entamer pareille démarche, de faire une évaluation, de faire un état des lieux de la librairie algérienne. Ensuite, il faut définir les thèmes, voire les ambitions et les projets des libraires», disent-ils. Par ailleurs, «il faut, ensemble, réfléchir sur une démarche et sur des initiatives», précisent-ils. La collaboration se traduit par une formation pédagogique des libraires, sur les plans théorique et pratique. La formation aide donc les libraires à avoir une efficacité logistique, une visibilité plus précise dans les librairies.