Rencontre n La première journée ferroviaire algéro-suisse a été consacrée à la modernisation et à l'aménagement du rail national. Le chemin de fer joue un rôle important dans les transports urbains et suburbains des agglomérations. C'est pourquoi, l'Algérie s'apprête à lancer un ambitieux programme de modernisation et d'extension de son réseau ferroviaire. 10 milliards de dollars ont ainsi été débloqués pour la création de 700 km de voies nouvelles, près de 900 km de voies à moderniser et environs 2 300 km de voies à électrifier. Ce vaste chantier se poursuivra jusqu'en 2012 et mettra, en fin de parcours, Oran à un peu plus de 3 heures d'Alger et Constantine a, à peine, 4 heures. Dans cette perspective, une journée ferroviaire algéro-suisse s'est tenue hier à Alger, sous le patronage de Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, et Joseph Deiss, ministre suisse de l'Economie. Cette rencontre permettra aux responsables algériens dans ce domaine de formuler leurs besoins et aux entreprises suisses spécialisées dans l'industrie du rail d'étudier la contribution qu'elles pourront apporter à la réalisation de ce projet capital pour notre pays. A ce propos, Mohamed Maghlaoui a indiqué que la très renommée expérience suisse peut contribuer efficacement à la réalisation de ce programme. Ce dernier repose, selon lui, sur plusieurs hypothèses à savoir la mise à niveau des infrastructures du réseau existant, l'acquisition de nouveaux matériels roulants, ainsi qu'une refonte de l'organisation des acheminements. Maghlaoui a, en outre, fait remarquer que le programme de développement du rail national vise, en priorité, à relier les principaux pôles économiques du pays par des trains pouvant atteindre une vitesse de 200 km/heure. Ceci, outre l'accroissement du nombre de voyageurs, qui atteindrait en 2010, 80 millions. Alger est, sans doute, l'une des villes les plus denses du pays. De par l'importance de sa population, elle est confrontée à de sérieux problèmes de circulation. Parmi les solutions proposées pour sortir de cette crise: l'électrification des voies ferrées déjà lancées et une éventuelle extension de celles-ci. Toutefois, l'aboutissement de tous ces projets passera, inévitablement, par une coopération avec des partenaires expérimentés dans ce secteur d'où cette journée avec les entreprises helvétiques qui semblent être intéressées par l'appel d'offres qui sera lancé prochainement par le ministère des Transports. En marge de cette rencontre, le ministre des Transports a tenu à assurer, en réponse à une question relative au nouvel aéroport d'Alger qui risque de connaître un certain retard par rapport à sa livraison prévue pour janvier 2006, que celui-ci sera livré à la date prévue.