Le marché des devises est particulièrement touché par l?informel au regard de la demande qui ne cesse d?augmenter depuis le début des années 1970. Devant la fermeté des banques et la demande des commerçants et autres opérateurs qui souvent ont besoin de devises pour accomplir leurs transactions, ce petit marché informel s'est fait connaître progressivement jusqu'à devenir carrément public. A cet égard, le square Port-Saïd, devenu incontournable en tant que marché de change, est plus efficace que la Banque d?Algérie. A toute heure de la journée, même parfois tard le soir, on peut y accomplir le change. Toutefois, aucune garantie n?est donnée aux gens, puisque l'échange s?accomplit de manière frauduleuse, avec les risques d?agressions qui sont légion à cet endroit précis. Ce marché est diversement alimenté, notre communauté à l?étranger, constituée d?un million d?émigrés, y contribue fortement par 500 millions d?euros annuellement. Or, elle transfère 4 millions d?euros vers l?Algérie par les circuits officiels. Ce marché contribue grandement à l?évasion des capitaux, puisque n?importe qui peut échanger sur ces marchés des sommes pouvant atteindre, régulièrement, plusieurs millions d?euros ou de dollars. Les autorités ne sont pas parvenues à créer un marché financier capable de catalyser légalement les capitaux.