Lacunes n En hiver, les chaussées d?Alger et de plusieurs autres wilayas deviennent des lacs. Un plan de gestion viable s?avère plus que nécessaire. Cette année encore, les services de la météorologie prévoient une forte pluviométrie et des chutes de neige à l?image des deux dernières années. L?expérience vécue les années écoulées a démontré la carence et l?inadéquation de l?organisation actuelle d?intervention pour parer à ces intempéries. «Parfois, je suis obligé de porter des bottes pour protéger mon pantalon avant mon arrivée à l?école où j?enseigne. Là-bas, je mets mes chaussures que je quitte, à la fin de la journée, pour regagner mon domicile. Cela a duré plus de dix années. Je souhaite que ce calvaire ne se reproduise plus cette année encore?», raconte Kheireddine B., enseignant rencontré à Birtouta. Dans plusieurs localités de la capitale, piétons et automobilistes endurent le calvaire tout au long de la saison hivernale. Les routes sont submergées d?eaux de pluie à cause de l?absence d?un plan d?assainissement. Cet aspect important dans la réalisation des voiries urbaines a été trop négligé par les anciens responsables du secteur. En vue d?une meilleure prise en charge du problème, la direction de l?exploitation et de l?entretien routiers a entamé la mise en ?uvre d?un Plan d?intervention de la viabilité des infrastructures routières (Pivir). Selon cette direction, le plan d?action envisagé est basé essentiellement sur «le recensement des points d?enneigement, d?ensablement, d?éboulements et de glissements de terrain ainsi que sur une meilleure organisation qui permettra à cette mission d?assurer le service public». Dans ce dessein, ladite direction a procédé à la mise en place des parcs régionaux de soutien à travers les wilayas touchées par les intempéries et les phénomènes de glissements de terrain. Ces parcs sont dotés, selon la même source, des moyens courants de déneigement et de désenclavement (chasse-neige, chargeurs, nivelleuses, rétrochargeurs ainsi que des moyens de liaison et de logistique) pour faire face à des situations exceptionnelles ou imprévues. Les directions concernées devront également prendre en charge l?assainissement des eaux pluviales, car les «piscines routières» ont toujours été à l?origine de graves accidents de la circulation. «La réalisation du programme quinquennal concernant les routes devra inclure la question de la gestion hivernale. Sinon, même les routes réalisées à coup de milliards seront dégradées par les eaux», estime âmi Amar, un retraité du secteur.