Rafle Les services de sécurité, agissant sur des renseignemens fournis par les citoyens, ont procédé, le 15 septembre dernier, à l?arrestation de 19 individus : 14 hommes dont un mineur et 5 femmes dont une mineure. Un dossier consistant accable les mis en cause avec comme principale accusation la création d?un lieu de débauche autour duquel se greffent d?autres délits : attentat à la pudeur, incitation des mineurs à la débauche, complicité, détention de stupéfiants, défaut de registre du commerce. Les faits se sont déroulés dans une pizzeria située dans un endroit discret et le comble presque en face du lycée Zidane au nord-ouest de la ville de Boufarik. Ce commerce en masquait un autre se rapportant au plus vieux métier du monde. Le local, dont les vitres, «revêtues» d?un papier opaque, ne laissaient rien voir de ce qui se tramait à l?intérieur, était devenu un lieu de rendez-vous, voire de débauche. Les riverains outrés par le comportement scandaleux de leur voisin proxénète avaient alors alerté les services de sécurité qui, après une courte surveillance ont opéré une «descente» dans les lieux pour surprendre en flagrant délit les prostituées et leurs clients. Un habitant du quartier nous dira avec indignation : «Grâce à l?intervention des services de sécurité, nous sommes enfin soulagés des agissements de tels individus qui ont souillé notre houma». «Notre ruelle était devenue un véritable parking avec l?arrivée des clients de différents âges que le gérant de la pizzeria ne cessait de dénicher pour les prostituées qu?une femme se chargeait de trouver. Si certains couples préféraient, après la prise de contact, aller ailleurs, d?autres restaient sur les lieux que tout le monde quittait avant 17 heures, pour ne pas attirer l?attention». Les 19 inculpés ont été présentés au parquet le 16 septembre dernier. Les deux mineurs ont été mis en liberté provisoire alors que le reste de la bande a été placé sous mandat de dépôt par le tribunal de Boufarik devant lequel les inculpés ont comparu hier lundi. Le verdict est le suivant : un mois de prison avec sursis pour le propriétaire du local ainsi qu?une amende. Les autres ont été relaxés, le parquet a décidé de faire appel.