Rencontre n Economistes et syndicalistes de l?Ugta ont débattu, hier, des textes relatifs à la privatisation, lors d?une table ronde animée au centre de presse d?El-Moudjahid. A propos des réformes économiques et de privatisation, M. Belarbi, de la Centrale syndicale, estime qu?il faut les évaluer en prenant en considération la rentabilité de l?entreprise et les droits des employés. «Il ne faut plus parler de privatisation, mais plutôt de désengagement de l?Etat des affaires commerciales et économiques.» Pour sa part, M. Mekidèche, économiste et consultant, a dressé un bilan du processus de privatisation. «Faute de gestion de la phase de privatisation, seulement 10% ont été privatisées sur les 1 200 entreprises publiques annoncées», a-t-il déclaré en rappelant les objectifs de la privatisation et expliquant que l?Etat doit accélérer sa libéralisation économique et réhabiliter l?ensemble des entreprises concernées. En guise de réponse aux syndicalistes, M. Mekidèche a insisté sur le fait que «privatiser ne signifie point licencier les employés. C?est une dispositions faite pour alléger le faix de l?Etat» seulement, ajoutera-t-il : «Cela n?a pas abouti, à cause du nombre insuffisant d?investisseurs étrangers, la détérioration des affaires du pays et la médiocrité du marché. Il est plus que nécessaire de mettre à jour les approches de la privatisation.» Le président de l?Union nationale des entrepreneurs publics, M. Benyounès a renchéri, dans ce contexte, qu?il ne faut pas «privatiser pour privatiser», mais développer les stratégies nécessaires et évaluer les potentialités objectives et performantes de la privatisation. «Le traitement des entreprises, cas par cas, est un indice de croissance et un instrument de développement. Car il existe des entreprises publiques, hors hydrocarbures, qui ne nécessitent pas de privatisation, de par leur essor prometteur et compétitif en l?occurrence celles de l?agroalimentaire et de la sidérurgie. La transition doit être concoctée.» Le P-DG de la Snvi a, en outre, fait remarquer que toutes ses activités sont ouvertes à la privatisation et qu?il travaille en partenariat avec des étrangers. Toutefois, «il faut intéresser les constructeurs de renommée mondiale pour pouvoir améliorer le secteur» qu'il qualifie d?«obsolète». Pour conclure, M. Belarbi note qu?une entreprise stratégique est «autonome dans ses décisions, elle crée plus d?emplois et importe moins».