Dans la nomenclature traditionnelle, Muhub est isolé. Il provient du classique mâhub «qui est craint, qui est redoutable», de là, par métaphore, Al-Mahûb (le lion), du verbe haba (craindre, respecter avec un sentiment de crainte, rendre redoutable etc.). Aujourd?hui, on lui joint deux féminins, issus directement de la langue classique : Hiba, de hayba (peur que quelqu?un inspire, respect mêlé de crainte) et sa variante Ihab. Un autre prénom isolé est Nadjia. Il n?est pas aussi ancien que Muhub, puisqu?il n?est attesté que depuis une cinquantaine d?années. Il dérive du verbe nadjawa (échapper à un danger, être sauvé, sauver quelqu?un, le tirer d?un danger), un verbe tout à fait désigné pour former des prénoms de bon augure. Aujourd?hui, Nadjia s?est vu adjoindre un masculin, Nadji, de nâdji (qui échappe à un danger, qui est hors d?atteinte) ainsi que deux autres féminins : Nadjat, de na_ât (délivrance, salut) et surtout Nadjwa, de nadjwa (secret que l?on communique à quelqu?un, que l?on dit à l?oreille), de la huitième forme du verbe na_awa (se parler à l?oreille l?un l?autre, se communiquer des secrets, prendre pour confident). (à suivre...)