Processus n Les USA ont engagé un dialogue très persévérant avec les résistants. Ces derniers exigent le retrait immédiat des troupes américaines pour progresser dans les discussions. Un dialogue plus soutenu aurait été engagé par les Américains avec les différents chefs de la résistance irakienne, selon le quotidien le New York Times. Profitant de la soi-disant fracture grandissante entre ces groupes et l?organisation d?Al-Qaîda, les Etats-Unis tentent d?intégrer les chefs résistants au processus politique. Des discussions ont déjà eu lieu par le passé, mais elles se sont intensifiées depuis la tenue des élections législatives irakiennes, ajoute la même source citant un diplomate occidental favorable à ces échanges, un dirigeant politique irakien et l?un des meneurs de l'insurrection. Selon le diplomate, les Américains discutent d'homme à homme avec les insurgés et par le biais d'intermédiaires avec leurs principaux chefs. Ce dialogue s'appuie sur le constat que les affrontements entre l'insurrection irakienne et Al-Qaîda semblent plus nombreux depuis quelques mois dans le triangle sunnite au nord de Bagdad, dit le journal. De nombreuses divergences partagent les groupes locaux, dont l'objectif principal est de faire partir l'occupant américain, contrairement aux groupes liés à Al-Qaîda, dont l'intention est de rétablir le califat. Les discussions, qui ont lieu en Irak et à l'extérieur, veulent mettre à profit une volonté plus grande de la part des sunnites de prendre part au processus politique, ajoute le diplomate. «Si nous pouvions parvenir à un accord avec ce qu'ils appellent la résistance, ils s'occuperont en retour du Jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui, chef d'Al-Qaîda en Irak», explique le diplomate. Il a cependant reconnu ne pas nourrir d'illusions sur une reddition immédiate des insurgés, ni même sur la proclamation d'un cessez-le-feu. Tarik Al-Hashimi, le chef du Parti islamique irakien, qui a déclaré être périodiquement en contact avec les chefs rebelles a, d?ailleurs, déclaré ne pas croire que les discussions aient beaucoup progressé. Notons que l'un des principaux points de discorde réside dans l'exigence d'un retrait des troupes américaines, précise le New York Times.