Chute n Après le football, sport-roi par définition, c?est au tour du handball de toucher le fond à l?instar de toutes les autres disciplines sportives en Algérie. La dernière sortie des Verts à Tunis a été la plus parfaite illustration de cette désillusion qui ronge le sport algérien en général. Quelques mois seulement après la raclée de nos footballeurs contre le Nigeria et une élimination de la CAN-2006, voici le tour de nos handballeurs de subir l?humiliation. Exemptés du premier match en raison du forfait du Nigeria, les poulains de Djillali Mekki se sont fait ramasser d?entrée par une jeune équipe marocaine qui n?attendait que cette occasion rêvée pour enregistrer sa première victoire en compétition officielle face à l?Algérie (30-31). Vint le tour de l?Egypte, un cran au-dessus de notre sélection, pour enfoncer le clou et battre une équipe sans âme et totalement désorganisée, même à quatre contre six (21-26) ! L?Angola n?a fait que confirmer la dégringolade du handball algérien et l?état de désuétude dans lequel il est tombé en essuyant un troisième revers consécutif (27-28). Résultat des courses : une double élimination au Mondial-2007 en Allemagne et aux JO de Pékin en 2008. Une vraie catastrophe pour une discipline qui a su, tant bien que mal, survivre aux différentes tempêtes qui l?ont secouée et qui ont ébranlé le sport national en général ces dernières années. Le déclin de notre handball ne date pas d?aujourd?hui, en témoignent l?instabilité chronique dont souffre la fédération et le manque d?une stratégie de développement à la hauteur des potentialités que recèle le pays et du passé glorieux de sa sélection et de ses clubs. La déliquescence a atteint un seuil tel que le président de la FAHB, Dahmane Rahmouni, a décidé de démissionner la veille du départ de la sélection pour Tunis. Est-ce responsable de la part de ce président même si celui-ci a avancé des raisons de santé ? D?autant que le handball algérien se cherche toujours et court pour rattraper le niveau atteint par la Tunisie ou l?Egypte. Du coup, les coéquipiers de Biloum ont entamé le tournoi amoindris en raison d?un moral déjà entamé. Sans oublier le forfait de l?équipe nationale féminine qui signe de la plus mauvaise façon la situation catastrophique du sport féminin dans notre pays. Le développement du sport féminin se résume aujourd?hui seulement à des discours creux qui contrastent avec la réalité amère faite de disparités et de disparition de plusieurs formations, à l?image du MC Oran, cette école jadis l?un des fleurons du handball algérien et pourvoyeur de talents et d?athlètes de l?élite. Ce rôle incombe de nos jours au seul Mouloudia d?Alger qui maintient, fort heureusement, le cap en fournissant régulièrement le plus fort contingent de joueurs à l?équipe nationale.