Les Algériens devront se familiariser avec le chèque car à partir de septembre prochain, il sera obligatoire pour toute transaction d?une somme égale ou supérieure à 50 000 DA. Cela durera jusqu'en 2008, date à laquelle il sera supprimé. Le chèque bancaire reste à la traîne la faible bancarisation et la bureaucratie rendant difficile sa généralisation. Sur le marché bancaire, on dénombre seulement 1,5 million de comptes bancaires alors que les comptes postaux atteignent 6 millions de clients, parmi les salariés, retraités et pensionnaires. Cela ne garantit pas pour autant sa fluidité car pour un Algérien, il faut parfois attendre des mois pour se voir délivrer un carnet de chèques. Pis, le chèque n?est pas recommandé partout, surtout dans les grosses affaires de commerce. Pour compliquer davantage les transactions, l?administration invente le chèque certifié. Une contradiction qui ne fait pas évoluer le système bancaire. Bien au contraire, le chèque certifié est perçu comme une régression par les entreprises et les clients particuliers. On ne peut obtenir de l?argent frais à la suite d?une transaction sans que la mention «chèque certifié» soit précisée par le guichetier d?une banque. Cela cause du retard et des préjudices pour l?usager et affecte sérieusement l?image de marque des banques. A tel point que les autorités financières pensent à le rayer définitivement du marché bancaire. De plus, le chèque n?est valable que dans l?agence où est domicilié le client, ce qui ne lui ouvre aucun droit d?encaisser ou d?effectuer des dépôts dans une autre agence de la même banque. Les professionnels du secteur n?ont de cesse d?appeler à un assouplissement de ces procédures et à la modernisation du système de paiement. Malheureusement, très peu de choses ont été réalisées à ce niveau. Seule l?initiative de réhabiliter le chèque comme moyen de paiement obligatoire a été prise depuis que les autorités parlent de réforme bancaire. Le chantier reste ouvert en ce qui concerne la sécurité des opérations bancaires, la carte bancaire et la connexion avec les réseaux étrangers. On promet également de généraliser le système de paiement électronique à partir de l?année prochaine. Ce sera certainement un pas positif qui facilitera aux Algériens leurs affaires avec les banques et autres établissements financiers.