Débrayage n La Coordination intersyndicale de l?éducation nationale (Cien) annonce une grève de trois jours du 19 au 21 février. Le bras de fer opposant les enseignants à leur tutelle n?est pas près de connaître son épilogue. Les membres de la coordination ont, en effet, décidé de reconduire la protestation, les prochains jours, pour «accentuer la pression» sur leur tutelle afin «d?espérer un bout de tunnel à cette pesante situation», dira un syndicaliste. Encouragés par leur grève organisée les 15 et 16 janvier et qui avait suscité une large adhésion, de la part des enseignants avec un taux de suivi dépassant les 80 %, les syndicalistes comptent récidiver cette fois-ci, avec une grève de trois jours. Car, n?ayant eu «aucun écho de la part de notre tutelle qui continue de faire la sourde oreille à toutes nos revendications, nous avons décidé de relancer ce mouvement pour espérer un retour d?écoute de la part de Benbouzid», explique un syndicaliste du Cnapest. Il fera savoir que «le 6 février sera déposé un préavis de grève» et au cas où la tutelle inviterait la coordination à la table de discussion, nous répondrons favorablement», souligne ce syndicaliste. Le «retour à la base est une question primordiale», dira un responsable du Cnapest, qui précise que cette action vise notamment à rapprocher la famille de l?éducation à travers ce mouvement de grève et surtout à remettre la plateforme de revendication sur la table. Pour sa part, le Syndicat d?entreprise de l?éducation de Béjaïa (Sete) avait proposé, lors d?une réunion qui s?est déroulée ce week-end à Alger, de radicaliser le mouvement de grève en optant notamment pour «une grève de quatre jours durant le mois de février prochain» ainsi qu?une série de marches locales, une semaine de grève au mois de mars et enfin un rassemblement national devant le ministère de l?Education et une grève illimitée à partir du mois de mai en cas de non-satisfaction des revendications soulevées, dira Malek Bekkouche, responsable de syndicat, lors d?une rencontre avec la presse nationale. A noter que la plateforme de revendication des enseignants comporte entre autres, la retraite à 100%, le statut de l?enseignant, et surtout le libre exercice de l?activité syndicale autonome.