Les «12+1» réclament leur représentativité dans les débats sociaux et l'amélioration du pouvoir d'achat. Le bras de fer opposant les syndicats autonomes au gouvernement est, semble-t-il, loin de connaître son épilogue. La protestation reprend encore dans la Fonction publique. Un autre mois qui s'annonce houleux. La Coordination des douze syndicats autonomes en plus du CLA, ont décidé d'une autre grève nationale de trois jours pour les 24, 25 et 26 février prochain. Cette décision a été prise lors d'une rencontre tenue, samedi dernier, par les syndicalistes, selon le porte-parole de la Coordination, M Meziane Meriane, joint, hier par téléphone. «Le 24 Février est une date mémorable dans l'histoire du mouvement syndical algérien. Le choix de la date de notre débrayage est donc étudié. Il symbolise la naissance du syndicalisme en Algérie», précise M.Meriane. Les organisations syndicales s'attendaient, dit-il, à l'ouverture du dialogue de la part des pouvoirs publics, notamment après la réussite du mouvement du 15 janvier dernier. «Toutefois, jusqu'à ce jour, aucune réaction n'est enregistrée et les portes du dialogue restent fermées», s'insurge le porte-parole de la Coordination. Les «12+1» réclament toujours leur représentativité dans les débats sociaux, les statuts particuliers et l'amélioration du pouvoir d'achat. «Nous sommes contre l'exclusion des syndicats autonomes. Nous demandons la participation dans les négociations finales des statuts particuliers», rétorque M.Meriane avant d'ajouter: «Il faut que des mesures soient prises pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens». Le règlement intérieur de la Coordination a été également adopté lors de cette rencontre. Parmi les points adoptés, figure un article qui stipule que chaque syndicat doit respecter l'éthique syndicale et respecter aussi les autres syndicats qui ne font pas partie de la Coordination, indique notre interlocuteur. Le mouvement de grève de la coordination sera, rappelle-t-on, précédé par celui de l'Intersyndicale de la Fonction publique (Cnapest, CLA, Snpepm, Satef, Snapap, Snte et le Ceca). Cette dernière a décidé d'organiser trois jours de grève les 10, 11 et 12 février prochain. «Un sit-in devant le Palais du gouvernement aura lieu le dernier jour de cette grève», avait annoncé, lors d'une conférence de presse animée le 18 janvier dernier, M.Malaoui, porte-parole du Snapap. Pour l'Intersyndicale, qui revendique l'amélioration du pouvoir d'achat, la situation actuelle au front social est la résultante de l'absence de dialogue avec les véritables syndicats représentatifs. De son côté, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a voté la d'une grève nationale de 15 jours renouvelables à partir du mois de mai 2008. Le débrayage vise le boycott des examens de fin d'année «si les engagements de la tutelle concernant la plate-forme nationale de revendications sont encore une fois non respectés». Le Cnes exprime son inquiétude quant à la gestion du dossier relatif au régime indemnitaire. Ainsi, le mouvement des syndicats autonomes se durcit encore plus pour faire aboutir ses revendications.