Attente n Un exécutif communal bloqué à la suite de dissensions internes, une baraque en guise de siège d?APC et qui date de l?époque coloniale... Le bilan n?est pas reluisant. Une vieille baraque datant de la période coloniale, que les Français avaient à l?époque utilisée comme école, sert actuellement, dans l?Algérie indépendante, de siège à une institution de l?Etat? Il s?agit de la mairie d?Akerrou, dans la daïra d?Azeffoun. Depuis le saccage du siège de l?APC par un groupe d?individus en 2002, cette baraque sert, jusqu?à ce jour, de siège de mairie. C?est scandaleux et inadmissible, mais aussi dangereux pour les élus et travailleurs de la commune lorsqu?on sait que ladite baraque contient de l?amiante, une substance cancérigène.Cette situation ne manque pas d?être contraignante pour les administrés qui ne peuvent se faire délivrer l?ensemble des papiers dont ils ont besoin au niveau de leur mairie. Un citoyen nous informe que pour certaines pièces, il faut se déplacer jusqu?aux municipalités avoisinantes : Yakouren, Azeffoun ou Azazga. Zellal Mohamed, président de l?APC d?Akerrou (élu FLN), nous fait savoir qu?un projet de réalisation d?un nouveau siège d?APC a été inscrit au profit de la commune pour un montant de 2 milliards de centimes. Mais faute de terrain, le projet n?a pu être réalisé. Le président d?APC déplore le fait que l?exécutif ne soit pas encore installé à la suite d?une opposition des élus FFS et RND qui ont fait alliance. «Nous voulons réaliser le nouveau siège au même endroit que l?actuel, mais nous ne pouvons délibérer sur le choix du terrain faute d?exécutif», déplore notre interlocuteur, qui nous explique que l?alliance FFS/RND exige les deux vice-présidences de l?APC. M. Zellal affirme qu?il est prêt à céder un des deux postes, mais les élus du FFS et du RND refusent cette solution. Et notre interlocuteur d?ajouter : «Je finirai bien par trouver une solution et débloquer la situation.» En attendant, c?est toujours la vieille baraque coloniale qui sert de mairie aux citoyens d?Akerrou qui ne cachent pas leur indignation, à l?instar de ce jeune qui a lancé au wali, en visite de travail dans la région : «Chkoune li redna l?guitoune taâ frança ?» (qui nous a renvoyés vers la baraque des Français ?).