A partir de demain et pour trois jours consécutifs, les établissements scolaires risquent d?être à «l?arrêt» et ce, à l?appel de plusieurs organisations syndicales. Dialogue de sourds, actions en justice et menaces de grève rythment le quotidien des syndicats et du ministère de l?Education nationale depuis plusieurs mois. Quand les syndicats dénoncent les promesses non tenues et les propos ambigus, la tutelle, de son côté, affirme garder les portes du débat ouvertes à toutes les parties concernées. Sur ce plan, des syndicats comme le Conseil de lycées d?Alger (CLA) crie au double langage, «vu que notre syndicat n?a pas été convié à la table des négociations», indique un communiqué de ce Conseil. Le fait d?ouvrir le dialogue au seul Unpef serait «une grossière man?uvre pour faire croire à l?opinion publique que la tutelle est en conformité avec les normes obligatoires de la négociation telles qu?énoncées par les articles de la loi 90/02 du 06/02/1990», ajoute le communiqué. Des propos soutenus par le Cnapest ainsi que le Sete de Béjaïa et le Satef de Tizi Ouzou. Ces deux derniers n?étant pas encore reconnus par le département de Benbouzid. Toutefois, le seul syndicat, qui a réussi à franchir le seuil du ministère de l?Education pour trouver une issue favorable à ce blocage, est sorti finalement plus déterminé que jamais à faire grève. Déçus, les représentants de l?Unpef laissent toutefois une porte ouverte à une éventuelle solution avant le débrayage. La Fnte syndicat affilié à l?Ugta s?est attiré, de son côté, les foudres des autres syndicats vu qu?il n?a ni soutenu ni aidé à mettre fin à la grève en question. Une action sur laquelle devait se pencher ce samedi la justice, puisque c?est au tribunal de Sidi-M?hamed qu?a été confiée la charge de décider de la légalité ou non de la grève. Un scénario qui nous rappelle celui des vétérinaires «Une décision que même si elle devait être défavorable aux syndicats ne viendra pas à bout de notre détermination», affirme M. Meriane qui attend toujours l?agrément pour la création de son nouveau syndicat après avoir quitté le Cnapest. Pour sa part, Benbouzid multiplie les appels à la raison. Qu?en sera-t-il demain ?