Résumé de la 3e partie n Djamel, qui vient de terminer une spécialité en médecine, est recruté par l?hôpital du bourg natal de son père. Il s?est installé chez sa grand-mère. Il s?est levé très tôt pour se rendre à l?hôpital. Il a appelé la veille et le directeur attend de l?installer. Une agréable odeur de café au lait l?accueille. La grand-mère est déjà debout et l?attend avec un large sourire. ? Bonjour mon petit ! Il l?embrasse. ? Tu n?aurais pas dû te lever, grand-mère ! ? Je n?allais pas te laisser partir, pour ton premier jour de travail, sans petit-déjeuner ! ? Je me serais préparé du café ! ? Le café ne suffit pas ! Elle prend des ?ufs qu?elle casse dans un saladier. ? Qu?est-ce que tu fais ? ? Une omelette au miel? C?est de bon augure? ? Grand-mère, grand-mère ! ? Puisses-tu prendre racine dans ton travail, mon petit et être, à tes supérieurs et à tes collègues, doux comme le miel ! ? Incha?Allah, grand-mère ! Les ?ufs prêts, il déjeune puis s?apprête à partir. ? Ton oncle t?invite à souper chez lui ce soir ! ? Alors, dit-il, j?apporterai des gâteaux. Il sort. La grand-mère jette un verre d?eau sur son passage. Encore le fal, le bon augure. L?hôpital est à la sortie du bourg. La grand-mère lui a dit que des fourgons s?y rendent, mais il préfère y aller à pied. Il a toujours aimé marcher et ici, avec l?air pur du matin, le plaisir est double. Il fait des rencontres : les gens savent déjà qu?il est là et le saluent d?un retentissant «bonjour docteur !». Il n?en reconnaît aucun, mais il est touché par leurs souhaits de bienvenue. C?est si bon de sentir qu?on est aimé et respecté : il sent qu?il va aimer ces gens, se plaire dans leur pays. A l?hôpital, le directeur lui réserve un accueil chaleureux et, cherchant à lui faire plaisir, lui dit qu?un logement de fonction, à l?intérieur de l?hôpital, sera mis à son service dès que les peintures seront refaites. ? J?habite chez ma grand-mère, dit-il. Le directeur sourit. ? Je sais que vous êtes un enfant du pays ! Notre v?u est de vous garder ici ! ? Incha?Allah, dit-il. Il le présente à ses collègues et lui dit qu?il pourra prendre son service le lendemain. ? Je commence tout de suite, dit-il. Et, à la surprise de tous, il sort, de son cartable sa blouse et l?enfile. (à suivre...)