Initiative n Des producteurs et gros distributeurs de fruits et légumes de toutes les wilayas ont créé leur propre organisation, dans le cadre de l?Ugcaa. Ils sont décidés à barrer la route aux spéculateurs véreux et autres faux mandataires qui nuisent à leur corporation. Rencontré au sein du bureau national, le président de cette commission, M. Achour, nous déclare d?emblée que «la plateforme revendicative comporte trois doléances essentielles qui concernent l?organisation des marchés de gros, la lutte contre les marchés informels et la fiscalité». Pour le premier point, il a été relevé que «les locaux abritant les marchés de gros ne remplissent pas les conditions d?un commerce d?envergure. Equipés de toitures en tôle, l?atmosphère est étouffante l?été et glaciale en hiver». Sur les 24 marchés nationaux, il n?y en a que 5, dont celui des Eucalyptus, près d?Alger, qui fonctionnent selon les normes requises fixées par le décret exécutif de 1997. Celui-ci stipule que «les marchés de gros doivent fonctionner avec les conditions d?hygiène et de salubrité dont doivent disposer tous les carreaux de vente». En outre, le président de la commission nationale souligne l?importance «d?afficher les prix et de les réviser en fonction de la mercuriale». En réalité, la source de tous les maux réside dans l?absence signalée de la facturation lorsqu?il s?agit de grosses commandes. L?intrusion de «marchés parasitaires» a complètement désorganisé le fonctionnement des circuits de distribution. «Lorsque les factures n?existent pas sur des produits périssables, cela crée un impact négatif sur toute la chaîne», clame M. Achour qui revendique «l?application rigoureuse des lois afin de réprimer tous les fraudeurs». Par ailleurs, les marchés informels sont décriés par la commission, qui rappelle «qu?aucune opération d?envergure n?a été menée jusqu?à présent, sachant qu?elle doit s?inscrire dans la durée et la continuité». Pour ce qui est de la fiscalité, la commission retient que «les mandataires sont lourdement imposés par l?administration fiscale alors que leur activité se trouve réduite du fait qu?il existe un marché parallèle qui agit au vu et au su de tous». La commission exige en outre de supprimer la TVA pour les produits locaux et de la maintenir pour les produits importés.