Résumé de la 5e partie n Dans la guerre qui l?oppose à son rival ? le savant et industriel Westinghouse ? Edison pense à un moyen de discréditer l?utilisation du courant alternatif... Il s?appelle William Kemmler et il habite Buffalo, une ville de l?Etat de New York et il est plutôt pauvre. Pauvre et fruste, sans instruction ni formation particulière, il exerce divers métiers et vit d?expédients. C?est un immigré de fraîche date, venant de quelque campagne misérable d?Europe, rêvant de faire fortune en Amérique. Ce n?est pas le travail qui manque, en cette période d?expansion économique, mais Kemmler n?est pas un homme à se suffire d?un salaire honnête ni à travailler, toute la journée, dans une usine. Le gain facile l?attire beaucoup plus que le travail honnêtement rémunéré. Il se rend coupable de vols et il est condamné, mais ce ne sont pas les petits larcins qu?il commet qui vont pousser les juges à le condamner à mort. C?est un autre délit, infiniment plus grave : le meurtre. Kemmler a une maîtresse ? l?histoire n?a pas retenu son nom ? avec laquelle il vit, dans quelque misérable bicoque de la ville. Elle devait travailler et Kemmler, toujours à court d?argent, devait lui soutirer sa paye. A-t-elle refusé de lui donner de l?argent ou l?a-t-elle trompé ? On ne sait pas exactement ce qui s?est passé, le fait est que l?homme, de nature brutale, s?emporte et assène à la jeune femme un coup de couteau mortel, à moins qu?il ne l?ait tuée par balles : en réalité, on ignore dans quelles conditions ni avec quelle arme il a tué sa maîtresse. Les documents consultés disent seulement que c?était un crime horrible qui avait révolté l?opinion publique. Kemmler, après son forfait, a tenté de fuir mais il a vite été arrêté. Comme tous les criminels, il a tenté de nier les faits, puis il les a reconnus. Il est jugé et, la cour lui refusant les circonstances atténuantes, il est condamné à mort. Pendant ce temps, Edison, lui, a conçu la machine qu?on lui demande. Il sollicite pour la fabriquer l?aide d?un ingénieur, Harold P. Brown : celui-ci, extérieur au conflit entre les deux savants, est comme une garantie d?impartialité. La machine est présentée comme un instrument pour abréger les souffrances des animaux malades ou impotents. Mais c?est déjà un modèle de chaise électrique avec un siège, un dossier et des bras, le tout muni de sangles pour attacher l?animal et d?électrodes pour lui envoyer le courant mortel. «La bête ne ressentira rien, explique Edison à Brown. Ou alors presque rien.» Et le savant, souriant, ajoute : «C?est une invention qui soulagera ces pauvres bêtes !» Pour lui, ce qui compte surtout, c?est démontrer que le courant alternatif à haute tension, que Westinghouse promène allègrement dans les villes américaines, tue. Et l?objectif est d?associer cette idée à son adversaire. Il a même le projet de baptiser son invention «Westinghouse». Mais il ne faut pas brusquer les choses, il faut d?abord tester la machine et démontrer son efficacité ! Son cobaye sera un chat. (à suivre...)