Six mois après l'entrée en vigueur de cet accord, les premières retombées sont plutôt mitigées. Mais ce qui ressort principalement, c?est que les entreprises nationales peinent encore à se jeter dans le bain de la concurrence, étant dépourvues de l'indispensable atout de la qualité. Bien qu?il soit encore difficile d?évaluer avec précision les conséquences directes de l?entrée en vigueur, depuis six mois, de l?accord d?association entre l?Algérie et l?Union européenne, beaucoup de données, notamment macroéconomiques, n'en sont pas moins clairement significatives. En effet, depuis le 1er septembre, les concessions douanières ont touché 2076 produits industriels, 107 produits relevant du contingent tarifaire (les quotas), les produits du protocole 5 (produits agricoles et transformation) et 4 (produits de pêche). Les recettes douanières ont été, elles aussi, directement affectées. Cependant, le débat entre les «défenseurs» et les «détracteurs» de cet accord sont toujours d?actualité. Certains spécialistes considèrent ce nouvel engagement de l?Algérie comme un acquis en soi de nature à encourager le pays dans ses négociations pour sa prochaine adhésion à l?Organisation mondiale du commerce (OMC). En outre, cet accord est une nécessité imposée par la mondialisation. D?autres (les opérateurs économiques surtout), ne cachent pas leurs craintes quant aux retombées négatives.