Concertations n La situation au Darfour et en Irak seront les deux principaux points à débattre lors du 18e sommet interarabe Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, président en exercice de la Ligue des Etats arabes, a quitté ce matin, lundi, Alger, pour Khartoum, où se tiendra, demain, mardi, et mercredi, le 18e sommet de la Ligue arabe. Le président Bouteflika assure, depuis mars 2005, date du 17e sommet tenu à Alger, la présidence tournante. Hier, tard dans la soirée, les chefs de diplomatie arabes avaient achevé leurs travaux préparatoires du sommet par l'adoption de la majorité des projets de résolutions et propositions soumis par les délégués. Ces projets, qui seront soumis aux dirigeants arabes, visent notamment à soutenir les forces de l'Union africaine (UA) au Darfour, à prôner une solution pacifique à la crise prévalant dans ce territoire, renforcer le dialogue national irakien, valoriser l'expérience démocratique palestinienne et réitérer le soutien indéfectible au droit du peuple palestinien à recouvrer ses territoires et à instaurer un Etat indépendant avec El-Qods Echarif pour capitale. Outre l'adoption de la mouture finale du projet de statut du Conseil arabe de sécurité et de paix, les ministres arabes des Affaires étrangères ont approuvé la définition des questions objectives et procédurales de prise de décisions au sein de la Ligue arabe. Khartoum, la capitale du Soudan, procédait, ce matin, au milieu de mesures de sécurité renforcées, à un dépoussiérage hâtif pour réussir son rendez-vous. Les autorités envisagent de mettre en congé les employés de la capitale pendant les deux jours de sommet, mardi et mercredi, pour mieux assurer la sécurité des déplacements de leurs hôtes et rendre plus fluide la circulation automobile. Des centaines de soldats en tenue verte et de policiers en bleu sont déployés au bord des routes conduisant de l'aéroport international, dont l'aérogare aurait grand besoin d'être agrandie et modernisée, aux résidences des rois et présidents et à la salle des conférence. Des employés mettent les dernières touches. Fleurs plantées, routes menant à des résidences de luxe asphaltées, ce qui contraste avec les immeubles délabrés de la capitale, une mégapole de sept millions d'habitants, couverte de poussière et écrasée par un soleil de plomb sur les bord du Nil.