Résumé de la 27e partie n Pour se venger de ses collègues qui en ont fait leur souffre-douleur, Fait Divers leur envoie des lettres de menaces anonymes... Quand il les voit ensemble, le troisième jour, il comprend que ses messages sont enfin arrivés. Il fait semblant de trier des dépêches et s'approchent. Les trois hommes parlent à voix basse, mais il entend l'essentiel de la conversation. — J'ai reçu une lettre… — Une lettre ? — Oui, une lettre de menaces… Il y a un moment de silence, puis l'homme reprend. — On me demande d'abandonner mon travail… Nouveau moment de silence. Un autre intervient. — Moi aussi, j'ai reçu la même lettre ! — Moi aussi ! Le premier parle de nouveau. — Et que vous demande-t-on à vous ? — La même chose qu'à toi ! — Quitter mon travail… Mais pour qui ils se prennent ? Puis Fait Divers les voit sortir les lettres de leurs poches et les comparer. «Tremblez, mes cocos, rigole-t-il sous cape, vous allez payer tout ce que vous m'avez fait subir !» Il voit d'autres journalistes se mêler au groupe. Il lit la consternation sur les visages. — C'est affreux ! — On nous menace ! Fait Divers, ne tenant plus, il se lève et va demander de quoi il s'agit. «Les collègues ont reçu des lettres de menaces !» Le ton est sec, mais pour une fois, on ne lui dit pas de s'occuper de ses affaires. Il fait semblant de ne pas comprendre. «Des lettres de menaces ? — Oui, on menace de les tuer s'ils continuent à écrire. — Mais pourquoi ? Ils ne font que leur travail ! et puis, qui sont ces gens-là qui se permettent d'envoyer des lettres de menaces ? — Tu devrais nous le dire, toi qui est si malin ! Il y a deux ou trois personnes pour rire. Fait Divers foudroie du regard le journaliste et pense : «La prochaine fois, ce sera ton tour, mon pote…» Trois jours après, le journaliste reçoit sa lettre. Une lettre qui ressemble point par point aux premières, ce qui laisse croire qu'on a affaire à un groupe organisé. La peur s'installe au journal, plus personne n'a le chœur à la tâche et chacun attend désormais sa lettre. Le directeur convoque une réunion pour informer le personnel de la situation. Les lettres sont peut-être l'œuvre de plaisantins – elles ont été remises à la police pour identification, mais il demande quand même à chacun d'être sur ses gardes. On ne sait jamais ! (à suivre...)