Aveu n «Employé dans une entreprise publique, j?avais décidé de quitter le pays en l?absence de réelles perspectives. Mais l?Ansej m?a convaincu de rester.» «Depuis l?obtention de mon ingéniorat d?application en électronique, l?idée de créer une entreprise n?a pas quitté mon esprit. Au début, j?étais employé dans la maintenance d?appareils électroniques au sein d?une entreprise publique. Un emploi sans perspectives. Après trois ans d?exercice, j?ai décidé de partir aux Etats-Unis pour réaliser mon rêve car chez nous, il n?y avait pas de conditions favorables», affirme Amine Hakim Chikhi. Il a changé d?avis lorsqu?il a assisté à une journée d?information organisée par l?Ansej en 1997. «J?étais séduit par les mesures incitatives que compte le dispositif et j?ai ensuite sollicité le soutien des autorités pour la création d?une microentreprise spécialisée dans la fabrication d?appareils électroniques destinés à la gestion des files d?attente au niveau des administrations publiques et autres appareils de communication sur la voie publique. Des outils qui étaient auparavant importés», ajoute-t-il. Son projet a vite attiré l?attention des institutions publiques. «J?ai été reçu pour la première fois par le directeur général du Cnrc, qui m?a chargé d?équiper son entreprise comme période d?essai. Il a ensuite découvert l?utilité de mes produits en me disant qu?il cherchait ces appareils depuis plus d?une année. Cela m?a ouvert grandes les portes du succès grâce notamment à ma détermination de réussir parfaitement ma tâche. Des responsables de la wilaya d?Alger me rendaient visite, tard, parfois à une heure du matin, et me trouvaient à chaque fois en train de travailler. C?est dire que la volonté constitue le pilier de tout succès.» Actuellement, l?entreprise compte 17 employés, dont des ingénieurs recrutés spécialement pour mener des recherches dans le domaine. «J?ai bénéficié d?un crédit de 1,3 million de dinars de la BDL, d?un autre de 36 millions de centimes de l?Ansej, qui se sont ajoutés aux 18 millions de centimes qui m?ont été accordés comme prime de recherche. Cela a été suffisant pour mettre en ?uvre mon rêve. J?ai remboursé tous mes crédits et je suis entrepreneur à part entière», se félicite le jeune entrepreneur. En 2005, l?entreprise Chikhi a réalisé pas moins de 250 installations à travers le territoire national et elle continue à recruter d?autres employés selon les besoins du marché. Ce promoteur compte également lancer une autre entreprise de signalétiques, «the new challenge». Comme le premier pas est toujours le plus difficile dans une expérience, le jeune ingénieur compte aller même jusqu?à l?exportation de ses produits après avoir fait économiser à l?Etat le coût de leur importation en devises. Et c?est là tout l?intérêt de l?investissement.