Carence n Les solutions existent, mais les moyens font défaut, selon le représentant de NetCom. Située à 15 km au sud-est d?Alger, la décharge de Ouled Fayet a fonctionné pendant près de 20 ans d?une manière quasi anarchique ; il a fallu l?arrivée de Cherif Rahmani en qualité de gouverneur du Grand Alger pour qu?une décision de la délimiter soit prise, «car le site commençait, réellement, à prendre de l?extension», a indiqué Hassen Lounis le responsable de la décharge. Selon lui, le travail des enfants dans ces espaces est incontrôlable au vu des moyens insuffisants dont dispose NetCom. «Nous n?avons pas les moyens d?interdire la collecte des déchets recyclables par des ouvriers encore mineurs. Il faut avouer, toutefois, que cette activité nous aide à éliminer une quantité considérable de déchets et éviter, ainsi, d?encombrer les décharges déjà saturées.» Il citera, à cet effet, les tentatives effectuées par NetCom pour un partenariat avec des entreprises nationales qui ont toutes été vouées à l?échec. Curieusement, il existe de nombreuses sociétés privées qui préfèrent, pour on ne sait quelle raison, travailler directement avec des mineurs. La décharge de Ouled Fayet récolte les déchets ménagers de 34 communes de la wilaya d?Alger. Elle reçoit des quantités de déchets composés de détritus, de déchets industriels, de gravats, de terre végétale, de branchage et divers objets ferreux et non ferreux. A l?entrée, l?agent de contrôle vérifie visuellement la nature des déchets transportés par les camions de collecte afin d?interdire tout accès aux déchets prohibés, contrairement au site de Oued Smar, symboliquement fermé, mais qui continue de recevoir aussi bien les ordures récoltées par NetCom que celles déversées par des particuliers. M. Lounis a souligné, à ce propos, la présence de nombreux chiffonniers mineurs dans la décharge de Oued Smar, dont certains ont même construit des petites huttes qu?ils habitent. Pour traiter ce problème, «nous avons besoin de plus de fermeté dans l?application de nos lois», précise notre interlocuteur, estimant que «la création d?un centre de tri pourra largement concourir à absorber ce phénomène». Il a reconnu, par ailleurs, que plusieurs sociétés privées ont trouvé dans les décharges un terrain fertile pour réaliser plus de gains.