Ils veulent travailler «plus et mieux» en Algérie et établir un partenariat d?«égal à égal». Pour ce faire, les patrons français s?attendent à un assouplissement des procédures d?investissement. Une forte délégation du Medef (Mouvement des entreprises de France) composée de 70 chefs d?entreprises séjourne actuellement en Algérie. Le but étant de relancer les investissements français en Algérie et de permettre aux entreprises algériennes de placer leurs produits sur le marché français. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a tenu à rassurer les officiels et les hommes d?affaire algériens : «Les entreprises françaises désirent sincèrement travailler plus et mieux en Algérie» en évoquant «le partenariat d?égal à égal». Le ministre des Finances, Mourad Medelci, a souligné que «le gouvernement algérien n?est pas avare s?agissant d?améliorer les conditions d?investissements en Algérie». Omar Ramdane, président du Forum des chefs d?entreprise, a signalé «qu?il y a attente à plus d?engagement des entreprises françaises en matière d?investissement». Ce fut aussi une occasion pour les opérateurs français de soulever des questions notamment autour du foncier, de la formation et de la privatisation. Le représentant de la Société Générale a déploré l'insuffisance de la formation bancaire en Algérie, ce qui a amené cette banque française à assurer elle-même la formation des cadres algériens qu'elle a recrutés. Pour illustrer cette insuffisance, il a précisé que sa banque emploie 7 expatriés français pour 450 employés algériens dans ses différentes agences contre seulement 12 expatriés pour 10 000 employés locaux dans ses agences en Tchécoslovaquie par exemple. Par ailleurs, le représentant d'une autre banque française souhaite ouvrir une succursale en Algérie. Il a soulevé le problème des «longs délais» pris pour l'examen de sa demande d'agrément par la Banque d'Algérie. «Nous sommes pressés de nous installer en Algérie et nous souhaiterions commencer rapidement nos activités», a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef) d'Algérie a indiqué qu'un protocole d'accord sera signé jeudi prochain à Alger entre la Société algérienne de formation bancaire (Safb) et le Centre français de formation bancaire qui devra prendre en charge la formation de cadres supérieurs algériens recrutés par les banques en activité en Algérie. Dans le domaine pharmaceutique, une représentante d'une entreprise française a exprimé son souhait d'importer des médicaments génériques fabriqués dans les usines algériennes.