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Cela s?est passe un jour : Aventures, drames et passions celebres
Les vampires modernes (3e partie)
Publié dans Info Soir le 10 - 05 - 2006

Résumé de la 2e partie n Le premier vampire moderne que nous évoquons s?appelle Fritz Haarmann, il est né à Hanovre en 1879...
Il se signale de nouveau par un délit : attentat à la pudeur sur des enfants. Il est arrêté et comme les médecins qui l?examinent pensent qu?il souffre de «débilité congénitale», on l?envoie dans un hôpital psychiatrique.
«Je ne suis pas fou !», hurle-t-il.
On doit lui mettre une camisole de force, puis l?enfermer dans une cellule. Un matin, il réussit à tromper la vigilance des infirmiers et s?échappe. Comme il sait que s?il rejoint la maison familiale son père n?hésitera pas à le livrer, il quitte le pays. Direction la Suisse où il va rester deux années, vivant d?expédients et se livrant à ses vices.
Quand il retourne à Hanovre, il essaye de trouver un modus vivendi avec son père, mais les relations sont difficiles, l?homme ne supportant pas les m?urs du fils et ses fréquentations douteuses.
Les mois passent et les relations se dégradent de plus en plus.
En 1903 ? Fritz a vingt quatre ans ? Haarmann père arrive au commissariat de son quartier traînant son fils par le col comme un vulgaire voleur pris en flagrant délit. «Arrêtez-le ! crie-t-il, il n?a pas toute sa raison, envoyez-le à l?asile ! Ce voyou est un criminel né ! Il commettra l?irréparable si on ne l?enferme pas !»
On calme l?homme et on promet de le faire examiner par un médecin. Fritz est soumis à un examen approfondi et le médecin de la police conclut : «Ce garçon est immoral, il n?a aucun scrupule, il est égoïste, grossier, cruel même, mais il a toute sa raison !»
Haarmann père est furieux. «Alors, vous ne l?envoyez pas chez les fous ?
? Non, il n?est pas fou !
? Mais je n?en veux pas, moi !
? Alors, envoyez-le à l?armée ! Il fera un bon soldat !»
L?idée plaît au père, mais pas au fils.
«Ou c?est l?armée ou c?est l?asile !»
Fritz accepte donc l?armée et se fait engager. Il est affecté au 10e bataillon des chasseurs d?élite qui se trouvait alors à Colmar, dans l?Alsace occupée.
La vie à la caserne lui plaît, au début, et sa docilité lui vaut d?être bien noté par ses supérieurs. Mais voilà qu?il fait une dépression. On le soigne mais il semble ne plus supporter la vie militaire. Il est donc renvoyé chez lui. Mais l?armée, jugeant qu?il était tombé malade alors qu?il était en service, lui octroie une petite pension qu?il va toucher pendant de nombreuses années. Fritz retourne à Hanovre. Son père ne voulant plus l?entretenir, il vit d?expédients. Il commets des petits larcins puis fréquente la pègre locale. Il est pris en flagrant délit de vol et il écope d?une peine de prison. Mais une fois libéré, il récidive. C?est désormais un délinquant, fiché par la police. (à suivre...)


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