Résumé de la 11e partie n Lors de son procès, Fritz Haarmann horrifie l'assistance en décrivant le sort qu'il réserve à ses victimes. On demande à Haarmann de décrire la façon dont il procédait. Les yeux de l'homme brillent, ses mains sont parcourues d'un léger tremblement. Et il se met à décrire, en même temps qu'il revit, les scènes. La salle, silencieuse, écoute, horrifiée. — Nous en avons assez entendu ! clame le juge. Les témoins sont appelés à la barre. Ils seront près de deux cents à défiler, hommes, femmes, jeunes hommes que le «boucher» a abordés et qui ont donc failli être des victimes. Voisins, «clients» ou simples passants, ayant un jour remarqué son comportement bizarre ou l'ayant vu en compagnie d'une victime, chacun apporte son témoignage. La restauratrice de l'immeuble où il habite est longuement interrogée. — Vous ignoriez donc la provenance de cette viande que Haarmann vous vendait régulièrement ? — Je l'ignorais ! — Vous ne la trouviez pas différente de la viande habituelle ? — Haarmann la découpait en petits cubes, on ne pouvait donc reconnaître les parties du corps humain... La viande me semblait filandreuse et elle avait un goût étrange, mais en ces temps de pénurie on ne regarde pas trop à la qualité, surtout si le produit est bon marché... Haarmann est un monstre, mais elle reconnaît que c'est un homme correct qui a toujours honoré les commandes qu'il prenait ! Ce ne sera pas l'avis des autres témoins, clients ou pas de Haarmann, qui vont l'accabler. Celui qui régalait ses voisins de côtes, de saucisses et de terrines à base de chair humaine n'est plus qu'un monstre infâme... Des parents de victimes sont appelés à la barre. Ils reconnaissent des vêtements, des objets ayant appartenu à leurs enfants. Quand on montre la boîte à outils d'un jeune apprenti électricien, sa mère, qui la reconnaît, s'évanouit. La question lancinante du nombre de victimes du «boucher de Hanovre» est posée : en fait, sur les nombreux cas de disparus enregistrés au cours des deux dernières années, seuls vingt-quatre sont déclarés avoir été tués par Haarmann. Haarmann menaçant de révéler ses connivences avec la police, le procès est écourté. Ses avocats vont plaider la folie mais Haarmann dira : «Je suis sain de corps et d'esprit, il m'arrive seulement de perdre la tête de temps à autre... Quand je serai guillotiné, je retrouverai la paix !» Il est condamné à mort et exécuté au début de l'année 1925. Hans Grans, lui, est condamné pour complicité à une peine de prison. Les Allemands vont essayer d'oublier le boucher de Hanovre mais quelques années après, un autre monstre, un vampire, va surgir dans une autre ville : Düsseldorf... (à suivre...)