Coopération n L'Algérie, qui dispose de deux réacteurs nucléaires, a ratifié l'ensemble des conventions internationales concernant la non-prolifération des armes nucléaires ainsi que l'utilisation de l'énergie à des fins scientifiques et pacifiques. «L'Algérie, qui dispose de deux réacteurs nucléaires est en train de les exploiter à des fins scientifiques. C'est une alternative aux autres énergies tels le gaz et le pétrole et qui contribue à la protection de l'environnement», a affirmé ce matin Taous Ferroukhi, ambassadrice de l'Algérie en Autriche et gouverneur de notre pays auprès du Conseil des gouverneurs de l'agence internationale à l'énergie atomique (Aiea), sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Les deux réacteurs en question, ajoute Mme Feroukhi, sont soumis à des contrôles réguliers de la part des agents de l'Aiea qui se sont assuré, jusque-là, des intentions pacifiques et des ambitions de la promotion de la recherche dans le domaine en vue d'utiliser cette énergie nouvelle, économique, renouvelable, durable et propre. «Il est absolument légitime qu'un pays en plein développement comme l'Algérie recoure à l'utilisation de l'énergie nucléaire dans l'ensemble des projets engagés, notamment en matière de dessalement d'eau de mer et pour combattre les criquets pèlerins qui menacent l'agriculture», a encore précisé l'invitée de la chaîne III. Le recours à l'énergie nucléaire n'est pas seulement motivé par son économie et sa propreté, mais aussi par sa contribution à diminuer le danger du réchauffement de la planète. Outre les conventions collectives internationales et multilatérales, «notre pays a signé et souscrit avec l'agence un accord de garantie généralisé, ce qui reflète les bonnes intentions et consolide les relations entre les deux parties». L'Agence internationale de l'énergie nucléaire (Aiea), explique Mme Ferroukhi, a trois principales missions. D'abord, la promotion de l'exploitation de l'énergie atomique à des fins pacifiques et économiques, le volet sécuritaire, qui consiste à s'assurer de l'exploitation de l'énergie dans des conditions optimales et la troisième mission consiste en la vérification sur le terrain des comportements des pays engagés dans cette nouvelle optique. Le recours à l'exploitation du nucléaire à des fins militaires étant interdit par les textes de l'agence, l'Algérie a signé «tous les accords de désarmement et de non-prolifération et a respecté tous ses engagements». En terme de soutien financier de l'agence aux travaux de recherche en la matière, Taous Ferroukhi a affirmé que l'Algérie aura pleinement sa part des 283 milliards dollars destinés au soutien des recherches nucléaires pacifiques à l'ensemble des pays membres.