Tout le monde connaît le fameux code (# 21 #) qui peut, en cas d'appel et d'identification du numéro de série, bloquer la fonctionnalité d'un téléphone portable, le mettant hors service. Mais d'après les services de sécurité dans plusieurs commissariats d'Alger, rares sont les citoyens qui ont «osé» faire une déclaration de perte ou de vol. «Je n'ai aucune autorité pour aller interpeller un jeune revendeur de portables dans la rue pour connaître l'origine de ses appareils.» La loi est très claire : «C'est seulement en cas d'identification, par la victime, de l'appareil ou de la personne qui l'a volée que la police peut procéder à la vérification des faits et à l'ouverture d'une enquête», explique un divisionnaire au commissariat de Chéraga. Les victimes de vol de portables «ne jouent pas le jeu» et n' aident pas les services de sécurité à faire des recherches. «Même si elles déclarent leur portable volé, elles ne détiennent aucune indication : ni le numéro de série ni le numéro de téléphone pour la puce parfois. Juste la marque du portable parce que beaucoup de citoyens n'ont pas encore le réflexe de noter le numéro de série de leur appareil», ajoute le divisionnaire. Au commissariat de Chéraga, une dizaine de personnes seulement a déposé une déclaration de vol de téléphone pour toute une année, alors que tous les jours, des vols ont lieu.