Recommandations n La prévention est fortement recommandée tant les coûts du traitement sont élevés pour le patient et pour le Trésor public. L'infarctus du myocarde et l'Hypertension artérielle (HTA) constituent plus de 70% des hospitalisations dans les structures de cardiologie à l'échelle nationale, ont indiqué des cardiologues lors du congrès. Ces deux maladies restent le premier motif d'hospitalisation en Algérie, ce qui dénote l'impératif d'une stratégie préventive qui, certainement, réduira le coût de la prise en charge très onéreuse aussi bien pour le patient que pour le Trésor. Cette stratégie préventive contre la HTA n'a pourtant rien de miraculeux. Elle consiste en une alimentation équilibrée, riche en légumes et en fruits en remplacement des matières grasses et sucrées. Il est aussi recommandé la pratique de l'exercice physique car la sédentarisation, selon les médecins, ne fait que compliquer les symptômes de l'hypertension artérielle. A cet effet, le Pr Kamel Merad, chef de service cardiologie du CHU Mustapha- Pacha, conseille la pratique de la marche au moins une fois par semaine. Pour le Dr Abtroun, abondant dans le même sens, la prévention doit être individuelle et globale et ne peut aucunement «se concevoir sans une évaluation épidémiologique précise et objective devant aboutir à une stratégie nationale planifiée et durable». Dans un autre registre, ce praticien a déploré l'insuffisance de structures sanitaires capables de prendre en charge les patients hypertendus. «Rares sont les secteurs sanitaires qui en veulent, car aucun d'eux n'est suffisamment armé pour recevoir ce genre de patients», a-t-il évoqué. «En fin de parcours, ces malades finissent au service de rééducation fonctionnelle. Ils finissent par déprimer en se rendant à l'évidence qu'ils ont perdu l'autonomie physique par paralysie partielle ou totale. Ils dépriment aussi car ils perdent le soutien de leur entourage, étant souvent abandonnés par leur famille», explique le Dr Abtroun. Pourtant, «une mauvaise santé prolongée peut être évitée. Vivre plus longtemps et mieux reste possible, les moyens existent», a-t-il conclu.