On y trouve des espèces très rares originaires d'Amérique latine (Uruguay, Mexique…) ou de pays asiatiques. C'est un véritable musée qui compte des espèces en voie de disparition, ou complètement disparues. Dommage que le jardinier n'était pas là pour les identifier. Des rosiers, des fleurs et des plantes grasses plantés depuis longtemps enrichissent le décor et oxygènent l'atmosphère. En plein centre de la capitale, ce jardin est une oasis de verdure aux senteurs exotiques, particulièrement en cette saison printanière. Il est tel que Guy Locha l'a laissé ; il s'en occupait personnellement. Qu'on arrive de l'entrée principale ou de l'intérieur de l'hôtel pour accéder à la terrasse où des tables et des chaises en bois sont disposées çà et là, les hauts palmiers sont omniprésents ; ils sont là depuis un siècle, tout comme le cactus qui, tel une toile d'araignée, grimpe vers le ciel ; c'est une espèce qui n'a jamais été vue ailleurs. Le jardin est un havre de paix où les touristes viennent se promener ou s'asseoir sous un palmier pour rêver d'une oasis du sud de l'Algérie. Des bancs disposés le long des allées, de style hispano-mauresque, rappellent les jardins d'Andalousie. Au fond, un espace barbecue est aménagé dans une salle loin des plantes, juste au niveau de la clôture qui donne vers l'extérieur. On ne peut parler de ce magnifique jardin sans parler de Ammi Saïd, que Dieu ait son âme. Il fut le jardinier de l'hôtel durant des années. Centenaire lui aussi, il décéda il y a cinq années environ, selon Nacéra Haddouche. «C'est un jardin qu'il soignait avec amour. Ce jardin est aussi son œuvre et son havre de paix», dira-t-elle.