Résumé de la 7e partie n La jeune princesse exige, pour épouser le roi – en fait son propre père — d'emmener avec elle une lampe qu'elle a fait faire à sa taille. La fête est grandiose. La nourriture est servie à profusion et les musiciens et les danseurs réjouissent les invités, réunis par dizaines dans la grande salle du palais. A l'heure convenue avec la nourrice, un convoi va chercher la mariée. On a prévu une calèche pour la jeune fille et une autre pour ses effets. Mais en guise d'effets, la princesse n'emmène que sa lampe, une grande lampe en bois sculpté d'une grande beauté. La nourrice, que tout le monde croit être la mère de la mariée, s'installe dans la calèche. Et tandis que le cocher prend la direction du palais, elle rappelle à la jeune fille ce qu'elle doit faire. «N'oublie pas, dès que tu te retrouveras seule, tu entreras dans la lampe et tu t'y enfermeras ! Quoi que dise et quoi que fasse le roi, tu ne diras mot ! — C'est comme si j'étais morte», dit la jeune fille. Et elle se met à pleurer. «Quel sort que le mien : je suis restée longtemps dans l'ignorance de mes origines et quand je les connais enfin, c'est pour épouser mon propre père ! — On ne peut dire la vérité au roi sans faire du tort à la reine ta mère. Il ne lui pardonnera certainement pas de l'avoir trompé ! — Pauvre mère, elle a dû beaucoup souffrir ! — Oui, il lui coûtait de t'avoir abandonnée, mais le roi t'aurait certainement tuée s'il avait appris que tu étais une fille ! — Quel cruel destin !» La nourrice a pitié d'elle. «Ne pleure pas, Dieu te secourra comme il t'a secourue à ta naissance, il ne permettra pas que l'abomination à laquelle te destine le roi s'accomplisse !» Dès qu'on arrive au palais, la nourrice veille à ce que l'on installe la lampe dans la chambre nuptiale, puis elle y accompagne la jeune fille. «Regarde comme la chambre est belle ! Les murs sont recouverts de lambris dorés, les rideaux sont tissés d'or et d'argent... — Hélas, soupire la jeune fille, tout cela n'est pas pour moi ! Désormais, ma demeure sera cette lampe ! Qui sait si je n'y passerai pas le reste de mes jours ! — Tu y resteras le temps que le roi t'oublie, puis je t'en ferai sortir et tu retourneras dans ma maison où tu as toujours vécu ! — Hélas, je ne pourrai même pas voir la reine ma mère ! — Tu la verras en temps opportun !» La nourrice lui montre la lampe. «Tu te rappelles ce qu'il faudra faire ? Dès que je quitterai la chambre, tu t'y introduiras et tu ne bougeras plus. Le roi, constatant ton absence, me fera venir, et si tu m'entends pousser des cris, ne t'inquiète pas ! — Oui, dit la jeune fille, je ferai comme tu m'as dit !» (à suivre...)