Résumé de la 10e partie n Omar avoue à sa mère qu'il aime une fille, mais que celle-ci va partir vivre avec sa famille à l'étranger. Il pense que le seul moyen de la retenir est de l'épouser ! Ouarda n'en revient pas. — Tu crois que cette fille va accepter de rester alors que ses parents vont partir ? — Oui, dit-il, elle me l'a dit. La mère pense aussitôt à une étudiante. — Je suppose qu'elle fait ses études avec toi et qu'elle est loin d'avoir fini... — Elle va au lycée, dit Omar. Ouarda le regarde, surprise. — Au lycée ? Mais quel âge a-t-elle ? — Dix-sept ans, dit-il, en baissant les yeux. Elle devait passer son bac l'année prochaine et me rejoindre à la fac... Ses parents veulent qu'elle fasse médecine. Ouarda n'en revient pas. — Une fille de dix-sept ans, quels parents accepteraient de marier leur fille à cet âge ? — Mais elle, elle veut ! — Elle est trop jeune pour le mariage ! — Mais toi-même tu t'es mariée à cet âge ! — Moi, c'est une autre histoire, une autre génération... Et puis, mon pauvre petit, comment ferais-tu pour vivre, une fois marié ? — Je travaillerai ! — Et tes études ? — Je travaillerai et j'étudierai en même temps ! Et puis, j'ai ma bourse… — Et pour le logement ? — Nous nous débrouillerons ! La brave femme secoue la tête. — Non, mon petit, ce n'est pas raisonnable ! — Mais pourquoi dis-tu cela ? — Parce que vous êtes trop jeunes tous les deux pour vous marier ! Vous êtes sans argent, sans logement, sans profession... — Ses parents l'aideront, vous aussi... Ouarda secoue de nouveau la tête. — Mon pauvre petit, le mariage, ce n'est pas aussi simple que tu le crois ! Nous irons demander la main de cette fille pour toi, si tu veux, mais je suis sûre que ses parents nous opposeront un refus catégorique et je crois qu'ils auront raison ! — Maman ! — Je suis de ton côté, bien sûr, mais si je me retrouvais dans la même situation, si un garçon de ton âge, de surcroît étudiant, venait demander la main de ma fille, lycéenne, je refuserais aussitôt ! — Même si elle, elle le veut ? — Oui, parce que, lorsqu'on a dix-sept ans, on n'est pas tout à fait responsable ! — Tu me déçois ! dit-il. Et il sort de la chambre. (à suivre...)