Résumé de la 55e partie n Après une journée passée avec le sénateur Jennings, Pat dîne avec Sam Kingsley, qui ne lui est pas indifférent. Il haussa les épaules. «Pat, j'ai été procureur pendant quatre ans. Voulez-vous que je vous dise une chose ? Neuf criminels sur dix jurent qu'ils sont innocents. Et au moins huit sur neuf sont des menteurs. — Mais il reste toujours celui qui est innocent, s'obstina Pat. — Très rarement. Qu'avez-vous envie de manger ?» Il lui parut se détendre à vue d'œil pendant l'heure et demie qu'ils passèrent ensemble. Je suis celle qu'il vous faut, Sam. Je peux vous rendre heureux. La perspective d'avoir un enfant vous rappelle ce que vous avez connu à l'époque où vous vous occupiez entièrement de Karen parce que Janice était malade. Ce serait différent avec moi... Au moment du café, il demanda : «Quelle impression cela vous fait-il d'habiter cette maison ? Pas de problèmes ?» Elle hésita, puis se résolut à lui parler du billet qu'elle avait trouvé glissé sous la porte et du second coup de téléphone. «Mais comme vous le dites, ce n'est probablement rien de plus qu'un plaisantin», conclut-elle. Sam ne lui retourna pas son timide sourire. «J'ai dit qu'un coup de téléphone isolé à Boston pouvait ne pas avoir d'importance. Mais durant ces trois derniers jours, vous déclarez avoir reçu un second coup de téléphone et trouvé un billet glissé sous la porte. Comment croyez-vous que ce cinglé ait obtenu votre adresse ? — Vous, comment l'avez-vous obtenue ? — J'ai téléphoné au Câble du Potomac et j'ai dit que j'étais l'un de vos amis. Une secrétaire m'a communiqué votre numéro de téléphone, votre adresse ici et la date de votre arrivée. Franchement, j'ai été assez surpris qu'ils donnent aussi facilement autant de renseignements. — C'est avec mon accord. Cette maison va me servir de bureau pendant la préparation de l'émission, et vous seriez surpris du nombre de personnes qui proposent spontanément de raconter des anecdotes ou des souvenirs personnels lorsqu'elles apprennent la préparation d'un reportage. Je ne voulais pas prendre le risque de manquer des coups de téléphone. Je ne me suis certainement pas méfiée. — Donc ce salaud a pu obtenir ces informations de la même manière. Auriez-vous le billet sur vous, par hasard ? — Je l'ai gardé dans mon sac.» Elle le sortit, heureuse de s'en débarrasser. Sam l'examina, fronçant les sourcils sous l'effet de la concentration. «Je doute que l'on puisse en trouver l'origine, mais laissez-moi le montrer à Jack Carlson. C'est un agent du FBI, et il est plus ou moins spécialiste en graphologie. Et surtout, coupez la communication si vous recevez un autre appel.» Il la déposa chez elle à 20h 30. «Il faudra faire installer une minuterie sur les lampes, fit-il remarquer alors qu'ils se tenaient devant l'entrée. N'importe qui pourrait venir glisser un billet sous la porte sans être remarqué.» (à suivre...)