Danger n Les régions arides et semi-arides risquent la disparition si la préservation de l'éco-système n'est pas assurée dans l'immédiat. Les participants à la Conférence internationale sur la lutte contre la désertification tenue hier au Palais des nations (Club des Pins) n'ont pas manqué de tirer la sonnette d'alarme. A l'ouverture de ce grand rassemblement, le chef de l'Etat a parlé de «péril du désert» et l'urgence d'une politique écologique qui prendrait en considération et avec tout le sérieux qui se doit, la progression du phénomène de la désertification, de la sécheresse, du déficit en ressources hydriques, de l'expansion des fléaux de la pauvreté et de la famine, ainsi que des maladies et épidémies qui guettent plusieurs pays de l'Afrique subsaharienne et de l'Asie du Sud. Dans les estimations de l'ONU, «près de 3,6 millions d'hectares sont actuellement menacés de sécheresse». Ces terres connaissent «une faible pluviométrie et des taux élevés d'évaporation, qui touchent près de 41% des terres arides au plan international, ces terres abritent près de 2 milliards d'habitants, qui vivent pour la plupart dans les pays pauvres», a-t-on observé. Le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies pour la biodiversité a mis l'accent, de son côté, sur «la valorisation et la protection de la biodiversité, notamment dans les régions sahariennes». Il a indiqué à ce propos que près de 20% des ressources écologiques sont épuisées du fait de l'homme, ce qui engendre, a-t-il évoqué, un déséquilibre entre la disponibilité des ressources naturelles et le potentiel énergétique des terres. Les participants à cette conférence internationale ont souligné «la nécessaire coordination et multiplication des efforts visant à relever les défis liés à l'environnement, auxquels sont confrontées les régions arides et semi-arides». Le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur la désertification, Hama Arba Diallo a mis l'accent, pour sa part, sur «la nécessité d'intégrer les régions arides de par le monde dans les différents projets de développements locaux et régionaux». Les participants ont plaidé, à cet égard, pour le renforcement des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation quant au danger de la désertification et pour la consécration d'une solidarité internationale dans le cadre de la lutte contre ce phénomène et la protection des terres agricoles et de la biodiversité. En marge des travaux, des prix ont été décernés aux lauréats du concours de dessin et de photo «La Feuille verte» ainsi qu'aux trois lauréats du concours du meilleur reportage écrit sur les déserts et sur la lutte contre la désertification.