Détresse n Le représentant palestinien à l'ONU, Ryadh Mansour, a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies et au secrétaire général Kofi Annan d'agir pour mettre un terme aux agressions israéliennes contre des civils palestiniens. Dans une lettre envoyée à l'ambassadeur du Danemark, Ellen Loj, présidente du Conseil de sécurité pour juin, Ryadh Mansour a indiqué que le groupe «doit agir pour mettre un terme à ces agressions militaires (...) et enrayer le déclin continuel de la situation dans le territoire palestinien occupé». Qualifiant la situation à Gaza d'«extrêmement explosive», M. Mansour a demandé au Conseil de sécurité «de prendre ses responsabilités» pour mettre un terme «à ces violentes attaques qui ne réussiront pas à faire plier les Palestiniens». Le représentant palestinien a indiqué que cette nouvelle escalade visait à «créer la confusion et à essayer de déstabiliser la situation palestinienne». Le président palestinien Mahmoud Abbas a décrété, hier, trois jours de deuil dans les territoires palestiniens et affirme que «ce que font les forces de l'occupation israélienne dans la bande de Gaza constitue une guerre d'extermination contre notre peuple». «J'ignore les raisons qui amènent le gouvernement israélien à commettre de tels crimes atroces contre le peuple palestinien», avait-il ajouté. S'exprimant lors d'une visite à des blessés dans un hôpital de Gaza, le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a affirmé que «ces massacres et assassinats ne feront que renforcer l'unité de notre peuple». «Il s'agit de crimes de guerre au vrai sens du terme», a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, «profondément troublé» par la mort de civils a demandé, pour sa part, une enquête approfondie sur cette attaque, selon un communiqué de son porte-parole. Washington a exprimé, hier soir, son «regret» alors que le gouvernement espagnol condamne, en affirmant qu'il a toujours exprimé son opposition à l'usage de la force comme moyen pour résoudre le conflit israélo-palestinien. La France «déplore» les bombardements israéliens et «appelle les deux parties à la retenue et à mettre un terme à l'engrenage de la violence». Dix Palestiniens dont trois enfants ont péri dans un bombardement sur une plage de Gaza où se promenaient des familles, hier, jour de repos hebdomadaire. Trois autres ont été tués par un tir de missiles air sol.