Résumé de la 64e partie n Pat camoufle la poupée ensanglantée et appelle la police. Des journalistes viennent aussi. Incapable d'aller se coucher, Pat décida de passer le salon à l'aspirateur, espérant que cela l'aiderait à se détendre. Mais elle ne pouvait oublier la poupée Raggedy Ann défigurée. L'enfant était entrée en courant dans la pièce et avait trébuché... l'enfant était tombée sur quelque chose de doux et ses mains étaient devenues humides et poisseuses… et l'enfant avait levé la tête et vu… Qu'ai-je vu ? se demanda fiévreusement Pat. Qu'ai-je pu voir ? Ses mains agissaient inconsciemment, aspirant le plus gros de la poudre grasse, puis astiquant les belles tables de bois anciennes avec un chiffon imbibé d'encaustique, déplaçant les bibelots, tirant et poussant les meubles. Les policiers avaient laissé des petits amas de neige boueuse en marchant sur le tapis. Qu'ai-je vu ? Elle commença à remettre les meubles en place. Non, pas ici, cette table va contre le petit mur, cette lampe sur le piano, la méridienne près de la porte-fenêtre. Elle comprit ce qu'elle venait de faire seulement après avoir fini. La méridienne. Les déménageurs l'avaient placée trop près du piano. Elle avait couru dans le couloir et était entrée dans la pièce. Elle avait crié : «Papa ! Papa... !» Elle avait trébuché sur le corps de sa mère. Sa mère saignait. Elle avait levé la tête, et ensuite... Et ensuite, le noir... Il était presque 3 heures. Elle ne pouvait pas réfléchir davantage à tout cela cette nuit. Elle était morte de fatigue et sa jambe lui faisait mal. A la voir tirer l'aspirateur jusqu'au placard et gravir l'escalier, personne n'aurait manqué de remarquer qu'elle boitait. A 8 heures, le téléphone sonna. C'était Luther Pelham. Bien qu'elle émergeât des brumes d'un sommeil profond, Pat se rendit compte qu'il était furieux. «Pat, il paraît que quelqu'un s'est introduit chez vous par effraction hier soir. Vous allez bien ?» Elle battit des paupières, s'efforçant de chasser la torpeur de ses yeux et de son cerveau. «Oui. — Vous faites la une du Tribune. C'est en gros titre : ”Menaces sur la vie d'une présentatrice de télévision.” Laissez-moi vous lire le premier paragraphe : ”Une effraction dans sa maison de Georgetown constitue le dernier des étranges avertissements qu'a reçus la célèbre journaliste de télévision, Patricia Traymore. Ces menaces concernent l'émission Portrait d'un sénateur, Abigail Jennings, que Mlle Traymore est en train de réaliser et qui sera diffusé vendredi prochain dans la soirée sur le Câble du Potomac.” «C'est exactement le genre de publicité dont Abigail a besoin ! — Je suis navrée, bredouilla Pat. J'ai essayé de tenir le journaliste à l'écart. — Ne vous est-il pas venu à l'idée de me téléphoner au lieu de prévenir la police ? Franchement, je croyais que vous aviez plus de tête que vous n'en avez montré hier soir. On aurait fait surveiller votre maison par des détectives privés. Il s'agit sans doute d'un timbré inoffensif, mais une question va soulever les passions aujourd'hui à Washington : Qui déteste à ce point Abigail ?» (à suivre...)