Drame Quatre patients ont rendu l?âme, dans la nuit de lundi à mardi, à la suite d?une panne technique au service des urgences médico-chirurgicales d?Oran. Selon le directeur du CHU, «cette panne, qui s?est produite à 22h, a touché le compresseur d?air. Il a fallu exactement une heure pour rétablir le courant». Toutefois, des voix se sont élevées pour dénoncer un flagrant laisser-aller, qui serait à l?origine de ce drame. Certaines sources précisent que l?électricien chargé de réparer les pannes, ainsi que le directeur de garde étaient absents. «Il a fallu l?intervention d?un responsable de la wilaya d?Oran, venu rendre visite à l?une de victimes qui travaillait aussi pour la wilaya d?Oran, pour réparer cette panne.» D?autres sources affirment qu?afin de banaliser cet incident, un médecin avait déclaré que ces malades étaient déjà cliniquement morts. Pour preuve, «les neuf autres patients ont survécu.» Une tentative pour déclarer ces morts «naturelles» aurait même été avortée «du fait que parmi les victimes figuraient des employées de la wilaya d?Oran», indiquent ces mêmes sources. D?autres voix ont, par ailleurs, contesté l?heure exacte de la panne. Pour certains, elle avait eu lieu à partir de 17h. Le moment où l?une des victimes avait rendu l?âme. Cette dernière n?a été enregistrée parmi les victimes de l?incident de lundi soir que le lendemain après moult dénonciations de la part de ses proches. La salle de réanimation, qui abritait 13 patients, a failli se transformer en une véritable morgue à la suite de cet incident. Tous les malades étaient assistés par des appareils respiratoires. L?état de ces appareils a d?ailleurs été mis à l?index par le personnel. Selon certains employés, c?est tout le bloc qui est «à refaire». «Les bâtiments, qui abritent, depuis 1995, les services des urgences, sont dans un état déplorable sur tous les plans. Ils ne répondent pas aux normes universelles les plus élémentaires.» Les efforts déployés pour remédier à cette situation n'ont pas donné les résultats escomptés. Pour le directeur du CHUO, la solution réside dans le transfert d'une partie des activités de ce service au sein de l'hôpital, alors qu'une autre partie doit être prise en charge au niveau du nouvel établissement hospitalier universitaire (EHU) en cours de construction à l'USTO. A signaler qu?une enquête a été ouverte par les services de sécurité pour élucider les conditions exactes dans lesquelles s?est déroulé le drame.