Issue n Les mouvements palestiniens semblent proches d'un accord sur le «document des prisonniers» mis au point par les cadres des divers courants palestiniens détenus par Israël. Ce document appelle notamment à la fin des attaques en Israël et à la création d'un Etat palestinien dans les territoires occupés par Israël en juin 1967. Le président Mahmoud Abbas a indiqué qu'en cas de signature d'un tel accord, il annulerait un référendum prévu le 26 juillet sur un texte dit d'«entente nationale», que le mouvement islamiste Hamas considère comme une tentative de renverser son gouvernement. Un tel accord, s'il arrive à se concrétiser, permettra la reprise de l'aide internationale. Aussi, l'annulation du référendum, point de discordance en Palestine, pourrait mettre fin aux dissensions internes et aux heurts meurtriers entre le mouvement Fatah de M. Abbas et le Hamas arrivé au pouvoir en mars après sa victoire aux législatives du 25 janvier. Les dirigeants du Fatah et du Hamas semblent très optimistes sur la conclusion d'un accord définitif. D'ailleurs, le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a déclaré que «des progrès tangibles ont été enregistrés» dans le dialogue. De son côté, le porte-parole du Fatah, Toufik Abou Khoussa, a affirmé qu'ils sont d'accord «sur presque tous les points de l'initiative des prisonniers». Pour sa part, Abdallah Efrengi, haut responsable du Fatah qui participe aux pourparlers, a déclaré qu'«il y a une entente globale sur ce document, avec quelques réserves, et je m'attends à la signature d'un accord au début de la semaine prochaine». Jamil al-Majdalaoui, député du Front populaire de libération de la Palestine (Fplp), a précisé qu'il y avait entente sur quinze points mais pas encore sur trois autres, concernant «l'OLP, la résistance et la légalité internationale». Il a estimé possible de parvenir à un accord «dans les 48 heures», bien qu'il s'agisse de questions capitales. M. Atef Adwan, membre du cabinet du Hamas a déclaré : «Je pense que nous allons accepter de signer ce document» des prisonniers. La situation pourrait ainsi se débloquer mettant fin aux pressions exercées sur le Hamas par les Etats-Unis et l'Union européenne en suspendant leurs aides directes à l'Autorité palestinienne, qui n'a donc pas été en mesure de régler les salaires de ses 160 000 fonctionnaires depuis 4 mois.